Trump n’est pas le premier candidat à être victime d’une tentative d’assassinat

Darlene Superville et Christina A. Cassidy, The Associated Press
Trump n’est pas le premier candidat à être victime d’une tentative d’assassinat

Donald Trump n’est pas le premier politicien américain important à être victime d’une tentative d’assassinat. En voici une liste:

ALEXANDER HAMILTON, ancien secrétaire au Trésor

En juillet 1804, Alexander Hamilton, fondateur du Parti fédéraliste et ancien bras droit de George Washington, meurt des suites d’une blessure subie lors d’un duel au pistolet contre celui qui était alors vice-président des États-Unis, Aaron Burr. Celui-ci sera accusé dans les États de New York et du New Jersey, mais il ne sera jamais jugé. Il peut même terminer son mandat.

ABRAHAM LINCOLN, le 16e président

Lincoln a été le premier président à être assassiné au cours de son mandat. Il a été abattu par John Wilkes Booth, le 14 avril 1865 alors qu’il regardait en compagnie de sa femme Mary Todd Lincoln la pièce «Our American Cousin» dans un théâtre de Washington. Atteint derrière la tête, le président avait été transporté dans une maison située en face de la salle de théâtre pour y être soigné. Il y est décédé le lendemain matin.

Booth a été abattu le 26 avril 1865 alors qu’il se cachait dans une étable près de Bowling Green, en Virginie.

JAMES GARFIELD, le 20e président

Garfield est devenu le deuxième président à être assassiné au cours de son mandat. Le 2 juillet 1881, à peine quelques mois après son assermentation, il a été abattu par Charles Guiteau alors qu’il marchait dans une gare de Washington. Blessé à la poitrine, le président est demeuré couché à la Maison-Blanche pendant plusieurs semaines. Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone, tenta en vain de mettre au point un détecteur pour retrouver la fameuse balle. Le président succomba à sa blessure en septembre alors qu’il avait été transporté sur la côte du New Jersey dans l’espoir d’améliorer son état.

Guiteau, reconnu coupable de meurtre, fut exécuté en juin 1882.

WILLIAM McKINLEY, le 25e président

McKinley a été abattu lors d’une visite à Buffalo. Un homme lui tira deux coups de feu à bout portant au moment où le président serrait des mains. Les médecins s’attendaient à ce que McKinley se rétablît, mais la gangrène se mit de la partie. Il est mort le 14 septembre 1901, six mois après le début de son deuxième mandat.

Leon F. Czolgosz, un résident de Detroit sans emploi âgé de 28 ans, a reconnu avoir tiré sur le président. Jugé et reconnu coupable, il a été exécuté par électrocution, le 29 octobre 1901.

FRANKLIN D. ROOSEVELT, le 32e président

En février 1933, Roosevelt, élu, mais non encore assermenté, prononçait un discours à Miami à l’arrière d’une auto décapotable quand des coups de feu retentirent. Si le futur président ne fut pas touché, le maire de Chicago, Anton Cermak, mourut des blessures subies lors de l’attentat.

Jugé et reconnu coupable du meurtre de l’attentat, Guiseppe Zangara fut condamné à la peine de mort.

HARRY S. TRUMAN, le 33e président

En novembre 1950, Harry Truman s’installa à la maison Blair en raison des travaux de rénovation à la Maison-Blanche. Une fusillade éclata lorsque deux hommes armés pénétrèrent dans l’immeuble. Un policier et un des assaillants périrent, deux autres policiers furent blessés. Le président échappa à l’attentat.

Arrêté, l’assaillant survivant Oscar Callazo fut condamné à mort en 1952. Truman communia la peine à la prison à vie. Il a été gracié en 1979 par le président Jimmy Carter.

JOHN F. KENNEDY, le 35e président

Kennedy a été abattu par un assassin armé d’une puissante carabine lors d’un séjour à Dallas, en novembre 1963. Les coups de feu retentirent au moment où le cortège présidentiel roulait sur la plaza Dealey, dans le centre-ville de Dallas. Le président est mort peu après son admission au Parkland Memorial Hospital.

Quelques heures après l’attentat, la police arrêta Lee Harvey Oswald. Ce dernier fut assassiné deux jours plus tard au quartier général de la police de Dallas avant son transfert vers une prison de comté par un propriétaire de bar, Jack Ruby.

GERALD FORD, le 37e président

Ford a échappé à deux tentatives d’assassinat à quelques semaines d’intervalle.

Au cours de la première, le président s’en allait rencontrer le gouverneur de la Californie à Sacramento lorsque Lynette Fromme, une disciple du meurtrier Charles Manson, s’est faufilée dans la foule avant de sortir un pistolet semi-automatique et le pointer vers Ford, mais elle ne parvint pas à tirer.

Condamnée à une peine de prison, Fromme a été libérée en 2009.

À peine 17 jours plus tard, une autre femme, Sara Jane Moore, a confronté Ford à l’extérieur d’un hôtel à San Francisco. Elle a fait feu une fois, mais a raté sa cible. Un passant l’a empêché de tirer une seconde fois.

Moore a été condamnée à une peine d’emprisonnement et libérée en 2007.

RONALD REAGAN, le 40e président

En mars 1981, Reagan se dirigeait vers son cortège quand des balles tirées par John Hinckley fils l’ont atteint.

Blessé au poumon, le président a pu se rétablir. Trois autres personnes ont été blessées, dont le porte-parole de la Maison-Blanche, James Brady, qui est resté partiellement paralysé à la suite de l’attentat.

Arrêté, Hinckley a été détenu dans un établissement psychiatrique après qu’un jury l’eut déclaré non coupable pour cause d’aliénation mentale. En 2022, il a été libéré après qu’un juge eut déterminé qu’il ne «représentait plus un danger pour lui-même ou les autres».

GEORGE W. BUSH, le 43e président

Bush participait à un rassemblement à Tbilissi en 2005 avec le président géorgien Mikhail Saakashvili lorsqu’on a lancé une grenade près de lui.

Les deux hommes étaient protégés par une barrière pare-balles. La grenade enveloppée dans une serviette, lancée depuis une distance de 100 mètres, n’a pas explosé.

Jugé coupable, Vladimir Arutyunian a été condamné à une peine d’emprisonnement à vie.

ROBERT F. KENNEDY, candidat à la présidence

Le sénateur Kennedy, le frère de John F. Kennedy, assassiné quelques années auparavant, était un des favoris lors des primaires du parti démocrate en vue de l’élection présidentielle de 1968. Il a été abattu dans un hôtel de Los Angeles peu de temps après avoir prononcé un discours après sa victoire en Californie.

Cinq autres personnes ont été blessées lors de l’attentat.

Sirhan Sirhan a été reconnu de meurtre au premier degré et condamné à mort. Sa peine a été communiée en prison à vie. Il est toujours emprisonné, sa plus récente demande de libération lui a été refusée l’an dernier.

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