Trump nommé officiellement candidat à la présidence, JD Vance comme colistier

Christine Fernando, Steve Peoples et Jill Colvin, The Associated Press
Trump nommé officiellement candidat à la présidence, JD Vance comme colistier

Des délégués républicains enthousiastes ont officiellement nommé Donald Trump à la présidence lors du coup d’envoi de la Convention nationale républicaine, lundi, moins de deux jours après une tentative d’assassinat contre l’ancien président et peu de temps après qu’il ait annoncé le sénateur de l’Ohio JD Vance comme son colistier à la vice-présidence.

Le vote des délégués rend officiel le fait que M. Trump, depuis longtemps le candidat présumé, dirigera le Parti républicain lors d’une troisième élection présidentielle consécutive. Vainqueur en 2016, il a perdu contre l’actuel président, Joe Biden, en 2020. En novembre, il affrontera à nouveau M. Biden, qui a qualifié M. Vance de «clone» de Donald Trump sur des questions importantes.

Alors même que les délégués votaient, M. Trump a annoncé qu’il avait choisi comme candidat à la vice-présidence le jeune sénateur de l’Ohio, qui a attiré l’attention nationale avec ses mémoires à succès, «Hillbilly Elegy».

Du drame à la fête

Le fils de Donald Trump, Eric, a annoncé les votes de la Floride, ce qui a placé l’ancien président en tête pour l’investiture. Les écrans vidéo dans l’arène indiquaient «OVER THE TOP» pendant que la chanson «Celebration» jouait et que les délégués dansaient et brandissaient des pancartes Trump. Tout au long du vote, les délégués flanqués de pancartes «Make America Great Again» ont applaudi tandis qu’État après État, les votants donnaient leur soutien au deuxième mandat du milliardaire.

La fusillade de samedi lors d’un rassemblement en Pennsylvanie, où M. Trump a été blessé et un homme est mort, n’était pas loin de l’esprit des délégués alors qu’ils faisaient la fête — un contraste frappant avec la colère et l’anxiété qui avaient marqué les jours précédents. Certains délégués ont scandé «combattez, combattez, combattez» — les mêmes mots que Donald Trump a été vu crier à la foule alors que les services secrets le faisaient sortir de la scène, le poing levé et le visage ensanglanté.

«Nous devrions tous être reconnaissants en ce moment de pouvoir voter pour le président Donald J. Trump après ce qui s’est produit samedi», a plaidé le sénateur de l’État du New Jersey, Michael Testa, en annonçant les 12 délégués de son État pour M. Trump.

La déléguée du Wyoming Sheryl Foland faisait partie de ceux qui ont adopté le slogan «combattez» après avoir vu M. Trump survivre, samedi, dans ce qu’elle a qualifié de «photos et vidéos monumentales».

«Nous savions alors que nous allions adopter cela comme chant», a ajouté Mme Foland, conseillère en santé mentale en traumatologie infantile. «Pas seulement parce que nous voulions qu’il se batte et que Dieu se batte pour lui. Nous avons pensé: n’est-ce pas notre travail d’accepter ce défi et de lutter pour notre pays ?»

«C’est plus grand que Trump, a poursuivi Mme Foland. C’est un mantra pour notre pays.»

Appel à l’unité

Les chefs de campagne de Donald Trump avaient conçu la convention pour qu’elle présente un message plus doux et plus optimiste, en se concentrant sur des thèmes qui pourraient aider un leader controversé à accroître son attrait auprès des électeurs modérés et des personnes de couleur.

Cependant, avec la fusillade, les troubles qui ont suivi le débat chez les démocrates, le programme de gouvernement potentiel du Parti républicain et même les condamnations pénales de M. Trump sont devenus secondaires par rapport aux préoccupations concernant la violence politique et la stabilité du pays. M. Trump et ses alliés feront valoir leurs arguments lors de leur congrès de quatre jours à Milwaukee, incontestablement unis et motivés à la suite de l’attaque.

Vivek Ramaswamy, qui s’est présenté à la primaire présidentielle du Parti républicain, s’est distingué comme l’une des voix les plus agressives de la droite, affirmant souvent que le pays est déjà en guerre contre lui-même. Il était donc remarquable que, lors d’un discours prononcé lundi lors d’un événement organisé par l’Institut conservateur du patrimoine du Comité national républicain (RNC), il ait atténué sa rhétorique et exhorté le pays à s’unir.

«L’ennemi, ce ne sont pas les démocrates, c’est une idéologie», a déclaré M. Ramaswamy à la foule lors de l’événement «Policy Fest» organisé par Heritage.

Une bonne nouvelle opportune a également affecté l’ambiance au congrès lundi: le juge fédéral qui présidait l’affaire des documents classifiés de M. Trump a rejeté les poursuites en raison de préoccupations concernant la nomination du procureur qui a porté l’affaire, ce qui a octroyé à l’ancien président à une victoire majeure au tribunal.

Le colistier de Trump enthousiasme ses alliés

Donald Trump a annoncé JD Vance comme son colistier lundi après-midi, juste avant de décrocher l’investiture républicaine. La famille de l’ancien président et ses principaux alliés ont rapidement salué cette décision, la qualifiant de bonne pour la direction du Parti républicain.

Quelques instants après que la décision ait été rendue publique, le fils du candidat républicain, Donald Trump Jr., a dit à CNN dans une entrevue que M. Vance était un «gars incroyable avec une histoire incroyable» qui contribuera à «unifier ce pays».

Le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, qui avait été considéré comme un candidat potentiel à la vice-présidence, a écrit dans une publication sur X que «les racines d’une petite ville et le service rendu au pays de Vance font de lui une voix puissante pour l’America First Agenda».

En plus de nommer officiellement M. Trump comme candidat, les délégués de tout le pays se tourneront vers la mise à jour de la plate-forme politique du Parti républicain pour la première fois depuis 2016. La proposition de plate-forme réduite — seulement 16 pages avec des détails limités sur des questions clés, y compris l’avortement — reflète une volonté de la campagne Trump d’éviter de donner aux démocrates plus de matière sur les questions de campagne.

Le programme approuvé par un comité la semaine dernière n’inclut pas d’appel explicite à une interdiction nationale de l’avortement, deux ans après que la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade et mis fin au droit à l’avortement garanti par le gouvernement fédéral.

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