Un policier israélien a été tué et quatre civils ont aussi été blessés lors d’une fusillade qui s’est produite mardi sur une autoroute du centre d’Israël, ont annoncé les autorités locales.
La police n’a pas révélé l’identité du tireur dans l’immédiat, mais sa porte-parole, Mirit Ben Mayor, a soutenu qu’il s’agissait d’une attaque de militants.
Selon la police, l’assaillant s’est approché de l’autoroute et a ouvert le feu sur le policier avant de s’en prendre aux civils, blessant quatre personnes. Le suspect a ensuite été atteint par balle par un ambulancier arrivé sur les lieux, ont indiqué les services de secours israéliens, sans préciser si l’assaillant a été tué.
La fusillade a eu lieu sur une autoroute à deux voies près de la ville de Yavne, juste au sud de Tel-Aviv.
Le porte-parole de l’hôpital Assuta, Ohad Yehezkeli, a rapporté que le policier est mort sur le chemin vers l’hôpital, tandis qu’un civil était toujours soigné pour des blessures modérées. Il a ajouté que deux autres blessés étaient transportés à l’hôpital.
Des Palestiniens ont mené des dizaines d’attaques au couteau, à l’arme à feu et à la voiture bélier contre des Israéliens depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Israël a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie occupée, tuant plus de 750 Palestiniens. La plupart ont été tués lors de fusillades avec l’armée ou de manifestations violentes, mais des civils ont aussi perdu la vie.
Par ailleurs, les premiers intervenants palestiniens ont récupéré 11 corps, presque tous des femmes et des enfants, dans une maison détruite par une frappe aérienne dans le nord de Gaza, où Israël mène une opération aérienne et terrestre depuis plus d’une semaine.
Le service ambulancier du ministère de la Santé de Gaza a fait savoir que les victimes retrouvées mardi étaient tous de la même famille. Sept femmes et trois enfants auraient notamment été tués.
Fares Abu Hamza, chef du service d’urgence, a expliqué que les ambulances n’avaient pu atteindre la zone du camp de réfugiés de Jabaliya qu’environ 12 heures après la frappe aérienne de lundi soir.
Les premiers intervenants de la Défense civile ont déclaré que leurs équipes avaient évacué mardi trois familles qui étaient coincées dans leurs maisons à Jabaliya depuis plusieurs jours en raison de violents combats.
Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a mené plusieurs opérations de grande envergure à Jabaliya, un camp de réfugiés urbain densément peuplé datant de la guerre de 1948 entourant la création d’Israël, pour y revenir quelques mois plus tard après avoir déclaré que des militants s’y étaient regroupés. Israël a lancé une vaste opération dans cette ville le 6 octobre.
Ailleurs dans la bande de Gaza, des frappes israéliennes ont tué au moins 15 personnes dans la nuit de lundi à mardi, dont six enfants et deux femmes.
Une frappe menée tôt mardi a touché une maison dans la ville de Beni Suhaila, tuant au moins dix personnes d’une même famille élargie, selon l’hôpital Nasser de Khan Younès. Trois enfants et une femme font partie des victimes, selon les registres de l’hôpital. Un cameraman de l’Associated Press a compté les corps à l’hôpital.
À Fakhari, une ville voisine, une frappe a touché une maison tôt mardi, tuant cinq personnes, dont trois enfants et une femme, selon l’Hôpital européen, où les victimes ont été emmenées.
L’armée israélienne commente rarement les frappes individuelles. L’organisation affirme qu’elle tente d’éviter de nuire aux civils et impute leur mort au Hamas, accusant les militants de s’être réfugiés dans des zones civiles.