Un volcan islandais entre de nouveau en éruption, mais épargne la ville de Grindavik

Marco Di Marco et David Keyton, The Associated Press
Un volcan islandais entre de nouveau en éruption, mais épargne la ville de Grindavik

La lave a continué de jaillir d’un volcan du sud-ouest de l’Islande, vendredi. C’est la sixième fois depuis décembre que le volcan de la péninsule de Reykjanes entre en éruption.

L’éruption d’une nouvelle fissure a commencé jeudi soir après une série de forts tremblements de terre. Dans l’heure qui a suivi, une fissure de 4 kilomètres a traversé le cratère de Sundhnúkur.

Les autorités islandaises affirment que les effets de l’éruption restent localisés avec des fermetures de routes, mais qu’ils ne menacent pas la population.

Halldór Björnsson, responsable de la météo et du climat à l’Agence météorologique norvégienne, a déclaré au portail d’information islandais Vísir que, contrairement aux éruptions précédentes, la coulée de lave ne se dirigeait pas vers la ville de Grindavik, qui avait été en grande partie évacuée en décembre lorsque le volcan s’était réveillé après avoir été en sommeil pendant 800 ans.

«Si ça continue comme ça, Grindavík n’est pas en danger», a soutenu le géophysicien Magnús Tuma Guðmundsson au site Internet après avoir survolé l’éruption. «Bien sûr, nous ne savons pas ce qui se passera dans un avenir proche, mais il est probable que l’éruption ait atteint son apogée et qu’elle commence ensuite à s’atténuer, comme les autres éruptions.»

Lorsque la nouvelle s’est répandue, des centaines de curieux se sont rendus aux points d’observation à proximité pour admirer ce phénomène naturel époustouflant, qui est devenu une attraction touristique majeure.

«Nous pensions simplement qu’il s’agissait d’aurores boréales. C’est la plus belle chose que j’ai vue de toute ma vie», a indiqué Mahnoor Ali, un touriste américain originaire du Maryland.

Mais pour les personnes qui vivent et travaillent dans la péninsule de Reykjanes, les éruptions régulières et les ordres d’évacuation qui en découlent provoquent plus de frustration que d’enthousiasme.

Les éruptions volcaniques répétées près de Grindavík, une ville de 3800 habitants située à environ 50 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Reykjavik, ont endommagé les infrastructures et forcé de nombreux résidents à déménager pour garantir leur sécurité.

Les quelques habitants qui étaient revenus ont été contraints de partir une fois de plus jeudi soir alors que des vents violents soufflaient des panaches de gaz toxiques sur la ville.

Le spa géothermique Blue Lagoon, l’une des plus grandes attractions touristiques d’Islande, a également été évacué.

Le spa était fermé vendredi, mais le personnel se préparait à le rouvrir, a fait savoir Helga Árnadóttir, directrice des ventes, des opérations et des services, à la radio nationale RUV.

L’Islande, qui se trouve au-dessus d’un point chaud volcanique dans l’Atlantique Nord, connaît en moyenne une éruption tous les quatre à cinq ans. En 2010, le volcan Eyjafjallajökull avait craché des nuages de cendres dans l’atmosphère et perturbé le transport aérien transatlantique pendant des mois.

La récente éruption ne devrait toutefois pas avoir d’impact sur le transport aérien.

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