Trois Israéliens ont été tués par balles dimanche au poste-frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie, ont indiqué des responsables israéliens, dans ce qui semble être une attaque liée à la guerre qui dure depuis 11 mois à Gaza.
L’armée a déclaré qu’un homme armé s’était approché du pont Allenby depuis le côté jordanien à bord d’un camion et avait ouvert le feu sur les forces de sécurité israéliennes, qui ont tué l’assaillant lors de la fusillade.
L’armée a déclaré que les trois personnes tuées étaient des civils israéliens. Le service de secours israélien Magen David Adom a indiqué que les victimes étaient des hommes d’une cinquantaine d’années.
La Jordanie enquête sur la fusillade, a rapporté son agence de presse d’État, Petra. Le pays arabe allié de l’Occident a fait la paix avec Israël en 1994, mais est très critique de sa politique envers les Palestiniens. La Jordanie a une importante population palestinienne et a connu des manifestations de masse contre Israël en raison de la guerre à Gaza.
Le passage Allenby sur le Jourdain, également connu sous le nom de pont du roi Hussein, est principalement utilisé par les Israéliens, les Palestiniens et les touristes internationaux. Les autorités israéliennes et jordaniennes ont dit que le passage était fermé jusqu’à nouvel ordre.
La Cisjordanie occupée par Israël est témoin d’une montée de la violence depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. Israël a lancé des raids militaires d’arrestation quasi quotidiens dans des zones résidentielles palestiniennes denses, et il y a une augmentation de la violence des colons et des attaques palestiniennes contre les Israéliens.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a condamné l’attaque et l’a liée au conflit d’Israël avec l’Iran et les groupes qui sont ses alliés, soit le Hamas et le Hezbollah.
À Gaza, pendant ce temps, une frappe aérienne israélienne a tué cinq personnes tôt dimanche, dont deux femmes, deux enfants et un haut responsable de la Défense civile.
La Défense civile a déclaré que la frappe visait la maison de son directeur adjoint pour le nord de Gaza, Mohammed Morsi, dans le camp de réfugiés urbain de Jabaliya.
L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire immédiat. L’armée dit qu’elle essaie d’éviter de blesser les civils et ne cible que les membres du Hamas.
Le ministère de la Santé de Gaza affirme que plus de 40 000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre. Il ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils dans son décompte. La guerre a causé de vastes destructions et déplacé environ 90 % de la population de Gaza, qui s’élève à 2,3 millions de personnes.
Les membres du Hamas ont tué quelque 1200 personnes, principalement des civils, lors de leur attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël. Ils en ont enlevé 250 autres et en détiennent toujours une centaine après avoir libéré la plupart des autres en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël pendant un cessez-le-feu d’une semaine en novembre dernier. Environ un tiers des otages restants à Gaza seraient morts.
Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte ont passé des mois à essayer de négocier un accord de cessez-le-feu et le retour des otages, mais les négociations ont échoué à plusieurs reprises.
___
Natalie Melzer a couvert depuis Tel-Aviv, en Israël. Le journaliste de l’Associated Press Samy Magdy au Caire a contribué à ce reportage.
