Le gouvernement français a ouvert une enquête après que plusieurs lignes de télécommunications ont été victimes d’actes de vandalisme, lundi, affectant la fibre optique ainsi que les réseaux téléphoniques fixes et mobiles, tandis que de nombreuses villes aux quatre coins du pays accueillent les Jeux olympiques de Paris.
Les organisateurs des Jeux de Paris affirment que leurs activités n’ont pas été affectées. La deuxième entreprise de télécommunications française en importance a déclaré qu’elle avait déjà effectué des réparations dans plusieurs secteurs ou que des solutions de contournement maintenaient l’ampleur de l’impact à un faible niveau. Chez certains autres fournisseurs, les activités avaient repris plus tard lundi.
Ces actes de vandalisme surviennent après que de nombreuses voies ferroviaires eurent été sabotées en France vendredi dernier, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO.
Une enquête nationale a été ouverte sur les attaques contre les câbles optiques et «dégradations commises sur des dispositifs de relais de télécommunications», selon le parquet de Paris. Les crimes sur lesquels ils enquêtent incluent la destruction de biens dans l’intention de nuire à des intérêts nationaux vitaux et l’attaque de systèmes de traitement de données par un groupe organisé, passibles de peines de 10 à 15 ans de prison, ont indiqué les procureurs.
Marina Ferrari, la secrétaire d’État chargée du Numérique, a publié sur la plateforme X que les dégâts constatés dans la nuit de dimanche à lundi ont affecté de nombreuses entreprises de télécommunication. Elle a ajouté que des pannes chez des clients des services de la fibre optique, ainsi que des réseaux téléphoniques fixes et mobiles, avaient été répertoriées dans certains secteurs.
Un responsable de la police française a déclaré qu’au moins six départements administratifs français étaient touchés, parmi lesquels la région autour de la ville méditerranéenne de Marseille, qui accueille les compétitions olympiques de football et de voile.
Les organisateurs de Paris 2024 ont indiqué avoir été informés d’actes de sabotage sur les réseaux de fibre optique dans plusieurs départements français, mais «nous ne pouvons que confirmer qu’il n’y a aucun impact sur nos activités».
SFR, deuxième opérateur français de télécommunications, a indiqué que son réseau longue distance a été la cible d’actes de vandalisme en cinq points, dans cinq départements, entre 1 h et 3 h.
Des travaux de réparation sont effectués, selon l’entreprise, mais elle souligne que l’impact pour ses clients était «très faible, car il existe suffisamment de sauvegardes et de solutions de contournement».
Jusqu’à huit opérateurs français et internationaux, qui utilisent les infrastructures de SFR, ont été concernés, a également indiqué l’entreprise, ajoutant que le service complet avait déjà été rétabli lundi après-midi dans plusieurs zones.
Les opérateurs de télécommunications Bouygues et Free ont confirmé être concernés. Free a déclaré plus tard que le service avait été rétabli après un «incident affectant plusieurs réseaux dans 11 départements».
Une enquête nationale est en cours sur le sabotage ferroviaire de la semaine dernière, qui a perturbé le voyage de près d’un million de passagers en France ainsi que de personnes à Londres et dans d’autres pays voisins. La circulation ferroviaire avait largement repris lundi.
Les médias français ont rapporté qu’un militant d’extrême gauche avait été arrêté dimanche dans une gare ferroviaire de la Seine-Maritime, dans l’ouest de la France. Mais le parquet de Paris a précisé qu’il n’avait aucun lien avec les événements de vendredi et que personne n’avait été interpellé jusqu’à présent dans le cadre de l’enquête nationale sur les incendies criminels.
