Une frappe israélienne qui visait un motocycliste l’a atteint près de l’entrée d’un hôpital, lundi, dans le sud du Liban, tuant le conducteur de la moto et un agent de sécurité de l’hôpital et blessant plusieurs civils à proximité, ont indiqué les autorités locales.
L’identité du conducteur n’est pas claire dans l’immédiat, ni pourquoi il a été pris pour cible lors de l’attaque dans la ville de Bint-Jbeil.
L’armée israélienne n’a pas fait de déclaration sur cette frappe, mais a déclaré qu’elle avait ciblé d’autres régions du sud du Liban en réponse à des «frappes terroristes».
Le groupe libanais Hezbollah échange presque quotidiennement des frappes avec les forces israéliennes dans la zone frontalière depuis le 8 octobre, un jour après le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Mohammed Suleiman, directeur de l’hôpital Salah Ghandour de Bint-Jbeil, a déclaré que la plupart des victimes étaient «des civils qui se trouvaient devant l’hôpital, où les membres de la famille et les personnes accompagnant les patients» se rassemblent habituellement.
La frappe a également causé des dégâts mineurs à l’hôpital, a déclaré un photographe d’Associated Press présent sur les lieux.
Le Hezbollah a déclaré plus tard qu’il avait lancé en réponse un barrage de dizaines de missiles sur Meron, Safsufa et Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.
Les frappes israéliennes ont tué plus de 400 personnes au Liban depuis le début de la guerre à Gaza, pour la plupart des membres du Hezbollah et de groupes alliés, mais aussi plus de 70 civils. Côté israélien, les frappes depuis le Liban ont tué 15 soldats et 10 civils.
Les affrontements ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de chaque côté de la frontière. Les responsables israéliens ont déclaré qu’ils pourraient lancer une offensive au Liban si aucune solution diplomatique permettant aux exilés de rentrer n’était trouvée.
L’armée israélienne a déclaré lundi que ses réservistes avaient mené ces dernières semaines «un exercice (…) simulant des opérations terrestres au Liban».
Le législateur du Hezbollah, Hassan Fadlallah, qui s’est rendu sur le site de l’attaque à Bint-Jbeil, a déclaré qu’Israël «ne pourra pas renvoyer les colons (résidants) vers le nord de cette manière».
«La seule façon de mettre fin à tout ce qui se passe aujourd’hui dans la région et à la frontière avec le Liban est de mettre fin à l’agression contre Gaza», a-t-il déclaré.
Les pays occidentaux, en particulier les États-Unis et la France, ont présenté une série de propositions visant à mettre un terme aux hostilités à la frontière entre le Liban et Israël. Le Hezbollah a refusé de conclure un accord jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit mis en œuvre à Gaza.
La rédactrice d’Associated Press, Abby Sewell à Beyrouth, a contribué à cet article.