WASHINGTON — L’administration Biden enverra plus d’un milliard $ en armes et en munitions à Israël, ont déclaré mardi trois collaborateurs du Congrès américain.
Il s’agit de la première expédition d’armes vers Israël annoncée par le président des États-Unis depuis qu’il a suspendu un autre transfert d’armes – composé de 3500 bombes – au début du mois. L’administration Biden a dit avoir suspendu l’opération pour empêcher Israël d’utiliser les bombes dans le cadre de son offensive croissante dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.
Les collaborateurs du Congrès se sont exprimés sous le couvert de l’anonymat pour discuter de ce transfert d’armes, qui n’a pas encore été rendu public.
L’envoi comprend environ 700 millions $ en munitions pour des chars d’assaut, 500 millions $ en véhicules tactiques et 60 millions $ en obus de mortier, selon ces collaborateurs.
Il n’y a aucune indication immédiate du moment où les armes seraient envoyées.
Le Wall Street Journal a été le premier média à rapporter la nouvelle.
Les républicains de la Chambre envisageaient cette semaine de présenter un projet de loi rendant obligatoire la livraison d’armes offensives à Israël. À la suite de la décision de Joe Biden de suspendre les livraisons de bombes la semaine dernière, les républicains ont été prompts à la condamner, arguant que cela représentait l’abandon du plus proche allié des États-Unis au Moyen-Orient.
La Maison-Blanche a affirmé mardi que le président opposerait son veto au projet de loi s’il était adopté par le Congrès. Celui-ci n’a cependant pratiquement aucune chance au Sénat, contrôlé par les démocrates. Mais les démocrates de la Chambre sont quelque peu divisés sur la question. Environ deux douzaines ont signé une lettre adressée à l’administration Biden disant qu’ils étaient «profondément préoccupés par le message» envoyé par l’interruption de l’expédition de bombes.
L’un des signataires de la lettre, le représentant de New York Ritchie Torres, a avancé qu’il voterait probablement en faveur du projet de loi, malgré l’opposition de la Maison-Blanche.
«Règle générale, je soutiens les législations pro-israéliennes à moins qu’elles incluent une pilule empoisonnée – comme des coupes dans la politique intérieure», a-t-il dit.
En plus de la menace écrite de veto, la Maison-Blanche a été en contact avec divers législateurs et collaborateurs du Congrès au sujet de la législation, selon un responsable de l’administration.
«Nous nous opposons fermement aux tentatives visant à restreindre la capacité du président à déployer l’assistance américaine en matière de sécurité conformément aux objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis», a déclaré cette semaine la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, ajoutant que le gouvernement envisageait de dépenser «jusqu’au dernier sou».