C.-B.: des Premières Nations contestent les permis de fermes piscicoles

La Presse Canadienne
C.-B.: des Premières Nations contestent les permis de fermes piscicoles

VANCOUVER — Deux Premières Nations de la Colombie-Britannique poursuivent le gouvernement fédéral et des entreprises piscicoles en justice pour tenter d’annuler une décision autorisant les fermes aquacoles à continuer leurs activités au large des côtes de la province pour cinq années supplémentaires.

Les Premières Nations ‘Namgis et Kwikwasut’inuxw Haxwa’mis affirment dans des requêtes distinctes à la Cour fédérale que la décision porte atteinte à leurs droits ancestraux.

Le ministère des Pêches avait progressivement supprimé les fermes piscicoles, mais le mois dernier, la ministre canadienne des Pêches a prolongé de cinq ans les licences permettant à Grieg Seafood et Mowi Canada de continuer à exploiter 14 fermes.

Dans la demande «Namgis», la Première Nation affirme que les stocks de saumon rose, argenté, royal et rouge sont devenus «gravement épuisés», ce qui a incité la Nation à cesser de pêcher ces stocks dans la rivière Nimpkish, à construire une écloserie et à lancer un projet pilote d’installation de pisciculture sur terre.

La demande indique que les fermes piscicoles autorisées par la ministre se trouvent «le long des points d’étranglement cruciaux des routes migratoires du saumon sauvage du Pacifique» que le pays pêche depuis «des temps immémoriaux».

Les ‘Namgis affirment que la ministre a pour mandat de protéger et de conserver le poisson, mais que le ministère des Pêches aurait ignoré ce mandat depuis qu’il a commencé à réglementer la pisciculture, et que «l’histoire de mauvaise gestion, de capture réglementaire et de partialité du ministère est notoire».

La demande de la Première Nation Kwikwasut’inuxw Haxwa’mis soutient que le gouvernement fédéral a pris la décision d’autoriser les fermes piscicoles sans consultation appropriée, malgré «la menace accrue que représente l’exploitation continue des fermes piscicoles pour le saumon sauvage migrateur déjà en déclin».

«Pour que la consultation soit significative, un décideur doit s’engager dans des efforts de consultation de bonne foi et avec un esprit ouvert», affirme la demande. «Un processus de consultation qui n’offre aucune possibilité d’éclairer ou de modifier le cours de la décision n’est qu’une occasion de «se défouler».»

La demande «Namgis» indique que la décision d’accorder des licences aux fermes piscicoles de Grieg et Mowi pour cinq ans supplémentaires «crée un risque direct pour la survie du saumon sauvage du Pacifique» et la capacité de la Nation à continuer d’exercer son droit ancestral de pêcher.

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