Chefferie du PLQ: Denis Coderre veut «scrapper» la loi 96; d’autres veulent l’amender

Thomas Laberge, La Presse Canadienne
Chefferie du PLQ: Denis Coderre veut «scrapper» la loi 96; d’autres veulent l’amender

QUÉBEC — La question de la langue française a retenu l’attention de la dernière journée de congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) à Lévis. Alors que Denis Coderre veut se débarrasser complètement de la loi 96, d’autres aspirants chefs souhaitent l’amender.

«On devrait “scrapper” la loi 96», a lancé l’ex-maire de Montréal dimanche.

La réforme de la Charte de la langue française – communément appelée «loi 96» – a été adoptée par l’Assemblée nationale en mai 2022. Elle assujettit les PME de 25 à 49 employés et les entreprises de compétence fédérale à la Charte en plus d’imposer un gel des inscriptions dans les cégeps anglophones, notamment.

Moins catégorique que son adversaire, l’ancien ministre fédéral Pablo Rodriguez veut qu’elle soit «modifiée», notamment pour enlever les restrictions dans les cégeps.

«Ma philosophie de base, c’est de toujours défendre le français – jour, soir et matin – dans nos institutions. On va respecter les droits garantis à la minorité anglophone, ça, on va toujours le faire aussi, mais on est dans un environnement français, dans une province, où le français est la langue officielle», a-t-il affirmé.

«Des embûches majeures pour les entrepreneurs»

Un autre candidat à la chefferie, Charles Milliard, affirme qu’il y a «des points intéressants» dans la loi 96, «mais qu’il y a des embûches majeures pour les entrepreneurs».

«Parler aux entrepreneurs. Ils vont vous dire – s’ils ne sont pas trop gênés de vous le dire – que c’est compliqué des fois, de faire la démonstration que le poste doit être bilingue. Les gens changent d’emploi rapidement. Il y a beaucoup de mouvements dans les organisations, alors ça devient difficile. La traduction de tous les contrats dans tous les domaines. Il faut se questionner sur l’efficience et la pertinence de tout ça», a-t-il expliqué.

Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, veut aussi l’amender en ce qui concerne les cégeps anglophones.

«En tant que parent, ce que j’aurais souhaité pour mes enfants, c’est de les envoyer au cégep de leur choix pour qu’ils puissent aller dans l’université de leur choix. Et s’ils veulent aller dans une université anglophone, parce qu’ils veulent avoir une carrière internationale ou à Montréal avec des clients à l’international, parler anglais c’est une bonne affaire pour eux», a-t-il affirmé.

L’avocat fiscaliste Marc Bélanger prendra position plus tard sur la question.

Des militants du PLQ étaient réunis en congrès de vendredi à dimanche à Lévis, sur la Rive-Sud de Québec. C’était l’occasion pour les aspirants chefs de réseauter et tenter d’obtenir de nouveaux appuis.

Durant la fin de semaine, les militants ont voté pour qu’un futur gouvernement libéral propose entre autres une constitution du Québec et mette en place un ordre des enseignants.

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