Conseil national de QS : «On est des pragmatiques», clame Khadir

Thomas Laberge, La Presse Canadienne
Conseil national de QS : «On est des pragmatiques», clame Khadir

JONQUIÈRE — Alors que s’ouvre le Conseil national de Québec solidaire (QS) à Jonquière, l’ancien porte-parole du parti, Amir Khadir, soutient que son parti est «pragmatique», mais qu’il est également là pour faire une «réforme radicale du système capitaliste».

«Nous, on est des pragmatiques. (…) On a mis beaucoup de temps, de manière pragmatique, à rentrer notre coin dans le système», a lancé l’ancien député solidaire de Mercier, vendredi, en mêlée de presse au Conseil national du parti.

Cet événement sera un moment charnière pour le chef parlementaire solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui veut que QS devienne un «parti de gouvernement».

Il espère faire adopter la Déclaration de Saguenay qui dresse un bilan de la tournée des régions du parti. M. Nadeau-Dubois souhaite aussi que soit allégé le programme de QS pour qu’il soit plus «pragmatique».

La volonté du chef parlementaire a toutefois provoqué des divisions à l’interne qui se sont manifestées par une multitude de lettres ouvertes publiées dans les dernières semaines.

Amir Khadir admet que les propositions de QS doivent être réactualisées, mais affirme que personne ne souhaite de «recentrage», qui serait «la pire chose à faire».

«On est pour une réforme radicale du système capitaliste contemporain qui fait tant de ravages : les guerres, l’accroissement des richesses, l’emprise des multinationales et des banques sur nos vies (…) Il n’y a pas de compromis à faire là-dessus et Gabriel est le dernier à vouloir le faire à ma connaissance», affirme-t-il.

QS est en crise depuis la démission de sa co-porte-parole Émilise Lessard-Therrien quelques mois seulement après avoir été élue. Dans un message où elle explique les raisons de son départ, elle écorche la «petite équipe de professionnel.le.s tissée serrée autour» de Gabriel Nadeau-Dubois.

«Je n’ai pas peur que les gens quittent»

La députée de Verdun, Alejandra Zaga Mendez, pense qu’il y aura des «débats animés» durant la fin de semaine, mais assure que les militants n’ont pas «peur de parler de priorisation» quant au programme du parti.

«Moi je n’ai pas peur que les gens quittent. On est mature à QS. On est capable d’avoir ces débats-là», dit l’élue solidaire. Elle qu’il y aura du ralliement à la fin de l’exercice.

Le Conseil national solidaire se déroule à Jonquière jusqu’à dimanche.

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