MONTRÉAL — Le processus de négociation en vue du renouvellement des conventions collectives dans l’industrie de la construction vient d’être lancé, alors que l’Association de la construction du Québec, qui représente 20 000 entreprises, vient de déposer son avis de négociation.
De son côté, l’alliance syndicale, qui regroupe les cinq organisations syndicales dans l’industrie, doit faire de même ce jeudi. Ses membres — la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction — se sont rencontrés mercredi.
Les négociations globales dans l’industrie concernent 200 000 travailleurs dans toutes les régions du Québec; ce sont les plus importantes négociations après celles des secteurs public et parapublic.
Quatre conventions collectives doivent être négociées pour les quatre sous-secteurs de l’industrie. L’ACQ est l’association patronale qui négocie pour les secteurs institutionnel, commercial et industriel.
En déposant son avis de négociation, l’ACQ voulait «signifier son intention d’engager rapidement les discussions» avec l’alliance syndicale, a-t-elle fait valoir jeudi.
Les conventions collectives ne viendront à échéance qu’en avril prochain, mais traditionnellement, ces négociations s’étirent sur plusieurs mois. Elles impliquent quatre associations patronales et cinq associations syndicales pour négocier quatre conventions collectives.
Ces négociations auront cours alors qu’il manque de main-d’oeuvre dans l’industrie et après que Québec eut adopté une importante réforme touchant notamment la polyvalence des métiers et la mobilité interrégionale des travailleurs.
«Ces discussions visent à renouveler les conventions dans un esprit de collaboration et de respect mutuel, en tenant compte des réalités économiques actuelles et des enjeux spécifiques à l’industrie», a résumé l’ACQ.
