Course au porte-parolat à QS: Ruba Ghazal, seule candidate sur la ligne de départ

Caroline Plante, La Presse Canadienne
Course au porte-parolat à QS: Ruba Ghazal, seule candidate sur la ligne de départ

QUÉBEC — C’est ce vendredi que débute officiellement la course au porte-parolat de Québec solidaire (QS), la deuxième en deux ans, rendue nécessaire après la démission fracassante d’Émilise Lessard-Therrien.

Les derniers mois ont été difficiles pour QS: à peine élue, Mme Lessard-Therrien a jeté l’éponge, reprochant à la garde rapprochée du porte-parole masculin, Gabriel Nadeau-Dubois, d’avoir une emprise indue sur le parti.

Son départ, qui suivait la parution du livre-choc «Les têtes brûlées» de Catherine Dorion, a plongé QS dans une véritable crise. La situation, depuis, semble toutefois s’être calmée.

Il n’empêche qu’au Jour 1 de la course pour devenir porte-parole féminine, une seule candidate est sur les rangs: Ruba Ghazal, qui avait terminé deuxième l’automne dernier, trois voix seulement derrière Mme Lessard-Therrien.

La date limite pour déposer son cahier de candidature est le 15 octobre.

«Pour le moment, je ne sais pas s’il va y avoir d’autres personnes, a affirmé la députée de Mercier en entrevue à La Presse Canadienne. J’invite toutes les personnes qui partagent les valeurs de QS à se présenter.»

Christine Labrie ne sera pas de la course cette fois-ci, ayant choisi d’assurer l’intérim, ce qui lui interdit de briguer le poste permanent de co-porte-parole, selon les statuts du parti.

Même s’il n’y a pas de course, il y aura un «brassage d’idées», promet Mme Ghazal, qui dit vouloir présenter plusieurs propositions jusqu’au vote, le 16 novembre prochain.

Au moment d’annoncer sa candidature en juin dernier, elle affirmait vouloir miser sur «l’unité du parti» et «l’amour du Québec» pour mener sa campagne.

Lors de la dernière course, elle avait parlé d’indépendance ainsi que du besoin de courtiser les banlieusards et les travailleurs du secteur privé en vue des prochaines élections générales.

«Je n’ai pas l’intention de faire une campagne «pépère» où je ne dis rien de nouveau, a-t-elle soutenu en entrevue. Je vais mettre des idées de l’avant et je suis confiante que ça va susciter l’intérêt.»

Elle souhaite faire en sorte que l’on parle de QS cet automne, surtout dans le contexte où la montée du Parti québécois et la course au leadership du Parti libéral du Québec font déjà de l’ombre au parti.

«QS aussi on veut faire parler de nous», lance Mme Ghazal. «Je ne pense pas que s’il n’y a pas de course, on va passer sous le radar. Ça dépend de ce qu’on met de l’avant», insiste-t-elle.

Chose certaine, le parti, qui stagne dans les sondages, doit se donner un nouvel élan, affirme l’élue de 46 ans d’origine palestinienne, qui se qualifie elle-même d’enfant de la loi 101.

Elle croit être la personne toute désignée pour donner à QS ce «nouveau souffle», et assure avoir des appuis dans le caucus, même si elle préfère ne pas les nommer pour l’instant.

L’an dernier, elle avait pu compter sur Sol Zanetti et Andrés Fontecilla. Joint par La Presse Canadienne, M. Zanetti n’a pas voulu commenter la course, tandis que M. Fontecilla n’était pas immédiatement disponible.

«Je suis membre fondatrice. Je suis dans le parti depuis 2006. J’étais là quand la lumière était loin au bout du tunnel. J’ai connu ces moments-là», a fait valoir Mme Ghazal.

Les délégués de QS seront appelés à voter pour leur prochaine porte-parole féminine à l’occasion d’un congrès virtuel, qui aura lieu les 15 et 16 novembre prochains.

Le parti organisera un événement de mi-campagne, qui pourrait prendre la forme d’un débat ou d’une assemblée publique, la formule reste à déterminer, fait-on savoir au parti.

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