Déraillement mortel en C.-B. en 2019: les freins ont manqué d’air, conclut le BST

La Presse Canadienne
Déraillement mortel en C.-B. en 2019: les freins ont manqué d’air, conclut le BST

CALGARY — L’enquête du BST sur un déraillement mortel près de la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alberta, il y a trois ans, a révélé que les freins de la locomotive étaient inefficaces en raison d’une exposition prolongée à des températures froides, notamment.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié jeudi ses conclusions sur le déraillement de février 2019, dans lequel trois employés du Chemin de fer Canadien Pacifique avaient perdu la vie.

Le train était stationné sur une pente près de Field, en Colombie-Britannique, lorsqu’il a commencé à rouler tout seul et à prendre de la vitesse. Le convoi a atteint une vitesse de 85 km/h et n’a pas pu franchir une courbe prononcée, ce qui a entraîné le déraillement de deux locomotives et de 99 wagons, rappelle le BST. Les trois membres de l’équipe de relève sont morts dans le déraillement. 

Le rapport d’enquête montre qu’un mécanicien de locomotive de l’équipe descendante avait averti le coordonnateur de trains des irrégularités du système de freinage, mais qu’elles n’étaient pas considérées comme pouvant être un problème.

Le BST affirme que «la formation et l’expérience du coordonnateur de trains ne l’avaient pas préparé adéquatement à évaluer les circonstances ou à prendre la décision qui lui incombait».

Le rapport indique qu’après trois heures d’immobilisation sur la pente, les cylindres de frein des wagons de marchandises perdaient de l’air comprimé, «une situation aggravée par l’âge et l’état des cylindres, ainsi que par leur exposition à des températures extrêmement froides au fil du temps».

Après un certain temps, cette fuite d’air a atteint un seuil critique et les freins ne pouvaient plus maintenir le train sur la pente abrupte, conclut le BST.

Le déraillement a fait l’objet d’une enquête criminelle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui, selon la sergente d’état-major Janelle Shoihet, est toujours en cours.

En avril dernier, les familles de deux des trois victimes ont intenté une poursuite pour négligence contre le Canadien Pacifique, son président et chef de la direction, son conseil d’administration, la police du CP et le ministre fédéral des Transports.

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