QUÉBEC — Une quinzaine de groupes ont été invités à se prononcer sur le projet de loi 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire au Québec.
Ce projet de loi a été largement critiqué lors de son dépôt parce qu’il prolonge certains pouvoirs extraordinaires du gouvernement jusqu’au 31 décembre.
Jeudi, le leader parlementaire adjoint du gouvernement, Éric Caire, a annoncé que le projet de loi sera examiné lors de consultations particulières le 31 mars et les 6-7 avril.
Les députés entendront Daniel Paré, sous-ministre associé au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), ainsi que le Dr Luc Boileau, sous-ministre adjoint et directeur national de la Santé publique par intérim.
Des professeurs de droit, des PDG d’établissements, la Ligue des droits et libertés, le Conseil interprofessionnel du Québec, le Barreau du Québec et divers syndicats feront également valoir leurs points de vue.
Décrété le 13 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire a donné les pleins pouvoirs au gouvernement Legault, qui a contourné les conventions collectives en santé et octroyé des contrats sans appel d’offres, notamment.
Cette façon de gérer le Québec a été maintes fois décriée au cours des derniers mois par les partis d’opposition et plusieurs experts, qui y ont vu une forme d’abus de pouvoir et de déni de la démocratie.
La cheffe libérale Dominique Anglade a qualifié le projet de loi 28 de «mascarade», tandis que le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, affirme que c’est un «trompe-l’oeil».
Le porte-parole de Québec solidaire en santé, Vincent Marissal, y voit également une «supercherie». En outre, de nombreux syndicats ont dénoncé ce projet de loi qu’ils associent à une «opération marketing».