MONTRÉAL — Quatre grands syndicats de fonctionnaires fédéraux vont bientôt lancer une campagne d’un million de dollars en faveur du télétravail, dans le cadre de leur combat contre le retour imposé au bureau trois jours par semaine.
L’Alliance de la fonction publique du Canada, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, l’Association canadienne des employés professionnels et l’Association canadienne des agents financiers disent ainsi se battre pour «une politique de télétravail convenable, souple et axée sur l’avenir».
L’idée d’une campagne nationale sur le sujet avait été approuvée par les membres lors du congrès national de l’Alliance.
C’est depuis le 9 septembre que l’ensemble des fonctionnaires fédéraux doivent venir travailler au bureau trois jours par semaine, en vertu d’une directive du Conseil du trésor fédéral.
Ces syndicats font valoir que le télétravail facilite la conciliation travail-famille, rehausse la qualité de vie des gens et permet de réduire l’empreinte carbone grâce à une circulation moindre de véhicules.
Lors de sa dernière négociation pour le renouvellement de ses conventions collectives, l’AFPC avait convenu avec le Conseil du trésor de lettres d’entente portant justement sur le télétravail.
Depuis que la directive a été modifiée, l’AFPC a déposé des griefs et plaintes de pratique déloyale, en plus d’inviter ses membres à déposer des griefs individuels.
La Cour fédérale a récemment accepté d’entendre sa plainte sur le fond, rejetant ainsi la requête du gouvernement fédéral qui avait demandé de la rejeter sommairement ou d’en suspendre l’audition jusqu’à ce que les autres plaintes soient entendues.
« Le télétravail, ce n’est pas une simple mode, c’est l’avenir», a commenté la présidente nationale de l’AFPC, Sharon DeSousa, dans un message à ses membres.