LÉVIS — Le candidat à la chefferie du Part libéral Frédéric Beauchemin veut lancer un «chantier national» pour lutter contre le décrochage dans les écoles québécoises. Il propose plus particulièrement d’augmenter le parascolaire avec des activités sportives ou artistiques et d’allonger l’année scolaire. Une proposition qui, de l’aveu du principal intéressé, se devra d’être peaufinée dans le futur.
«Mon volet numéro un serait l’amélioration du programme de sport-art-études et tout ce qui peut être fait pour attirer vraiment l’attention des jeunes, pour les garder accrochés (…) On doit bonifier les programmes», explique-t-il en entrevue avec La Presse canadienne.
Le député de Marguerite-Bourgeoys propose également d’allonger l’année scolaire sans augmenter le nombre de journées où la matière est enseignée.
«Le but c’est de faire en sorte que les enfants, durant leur année scolaire, auront des semaines de congé, mais réparties dans l’année pour équilibrer le calendrier», explique-t-il.
Le candidat admet que ses propositions doivent encore être travaillées. «La version finale de tout cela, ça va rester à déterminer avec des experts», dit-il.
Après cinq ans à l’école secondaire, 71 % des garçons et 82 % des filles obtiennent un diplôme.
Plus de surveillance dans les écoles
Après la controverse provoquée par l’école Bedford, où des professeurs ont fait régner un climat de terreur durant plusieurs années, les libéraux réunis en congrès vont débattre d’une réforme en éducation dimanche.
On souhaite amender la Loi sur l’instruction publique pour que le prosélytisme, le non-respect du principe égalité homme-femme, le non-respect du programme pédagogique du ministère de l’Éducation, entre autres, puisse entraîner le retrait d’un brevet à un enseignant.
Frédéric Beauchemin pense qu’il faut davantage de surveillance dans les écoles et imposer des sanctions aux récalcitrants.
«Il faut que ces principes soient implantés et surveillés. Il faut du monde sur le terrain. Dans certaines écoles, ça va prendre plus de surveillance pour s’assurer qu’on livre la marchandise», affirme-t-il.
Le candidat est d’ailleurs favorable à un ordre des enseignants.
Les libéraux veulent aussi mettre sur pied une commission Parent 2.0. L’objectif est de «consulter les experts et les chercheurs en éducation, de comparer les meilleures pratiques locales, nationales et internationales et de proposer des actions concrètes pour favoriser la persévérance scolaire».