MONTRÉAL — La grève partielle de trois jours des débardeurs du port de Montréal a déjà des répercussions après une seule journée, affirme le Port de Montréal.
L’Administration portuaire de Montréal «constate une accumulation de conteneurs au sol, incluant des conteneurs à température contrôlée de produits alimentaires, pharmaceutiques et médicaux», a-t-elle fait savoir mardi.
Environ 320 des 1300 débardeurs membres d’une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, débraient durant trois jours, de lundi matin à jeudi matin, affectant les terminaux Viau et Maisonneuve de l’entreprise Termont.
«L’arrêt de travail en cours aux terminaux Viau et Maisonneuve paralyse 40 % de la capacité totale de manutention de conteneurs», rapporte le Port de Montréal.
Cette grève partielle survient dans un contexte tendu entre l’Association des employeurs maritimes et le syndicat, alors que l’association patronale a tenté en vain d’empêcher l’interruption de travail, en s’adressant au tribunal dimanche.
Mais déjà, après une seule journée de grève partielle, l’Administration portuaire de Montréal — qui n’est pas l’employeur négociant avec le syndicat — évoque 11 549 conteneurs de marchandises retardés, 1300 conteneurs de marchandises diverses au sol et cinq navires en attente.
«Cette situation prive nos clients et partenaires de 40 % de la capacité de manutention de conteneurs du Saint-Laurent dans une période cruciale, alors que les marchandises destinées à la période des fêtes, tant en import qu’en export, doivent transiter par le Port de Montréal», souligne l’Administration portuaire.
Par ailleurs, le Port de Montréal n’enregistre pas encore de hausse du trafic ou du trafic prévu, malgré la grève qui frappe une trentaine de ports de la côte est américaine.
Cette grève aux États-Unis était déjà prévue depuis plusieurs jours et des entreprises auraient pu choisir Montréal comme solution de rechange. Le port de Montréal est le plus grand port de l’est du Canada.
Le syndicat avait affirmé lors d’une conférence de presse, vendredi dernier, que si climat d’incertitude il y a, ce sont les employeurs qui l’ont causé.
Les négociations durent depuis environ un an. Les ministres fédéraux des Transports, Anita Anand, et du Travail, Steven MacKinnon, ont dit suivre la situation de près et ont invité les parties à se rasseoir à la table pour négocier.