Ingérence étrangère: PSPP demande au gouvernement Legault d’agir

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne
Ingérence étrangère: PSPP demande au gouvernement Legault d’agir

QUÉBEC — Le rapport fédéral sur l’ingérence étrangère a des échos jusqu’à l’Assemblée nationale: le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement Legault de fouiller cette piste et d’éventuellement enquêter.

Le rapport publié lundi conclut que des élus de la Chambre des communes oeuvrent «sciemment» pour des puissances étrangères, sans toutefois les nommer.

«C’est très grave», a lancé en mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mardi, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, en rappelant même que la trahison est un crime en vertu du Code criminel.

«On est devant des députés qui travaillent non pas pour leur pays, mais pour un autre pays, qui transfèrent de l’information confidentielle. (…) Ça touche le Québec.»

Il a reproché au gouvernement Trudeau son «aveuglement volontaire» et son intérêt idéologique à laisser le champ libre à certains États étrangers antidémocratiques sur son propre territoire.

«Le trudeauisme, père comme fils, c’est de valoriser les identités nationales de tous les pays dans le monde», a-t-il dénoncé.

«Ça crée un environnement de non-intégration et un environnement où les liens sont tellement forts avec les nations étrangères qu’on va servir avec loyauté d’autres nations avant notre propre société. Et c’est empoisonné.»

Le chef péquiste veut savoir quel est le portrait de la situation au Québec et réclame des gestes pour protéger les intérêts de l’État québécois.

Il accuse le gouvernement Legault d’«attentisme» et de «se mettre la tête dans le sable», pour reprendre ses mots.

«On ne peut pas laisser entre les mains du Canada de Justin Trudeau la sécurité nationale. Et la Coalition avenir Québec ne peut pas s’en laver les mains, elle doit se responsabiliser à l’intérieur des pouvoirs qu’elle a qui lui permettent de prévenir la corruption.»

Quant à savoir s’il réclame une enquête en bonne et due forme au ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, il a répondu qu’il lui laisse le choix des moyens à prendre.

«Je lui laisse toute la latitude pour aller chercher l’information, mais je veux savoir, au Québec, quel est l’état de ces ingérences-là. (…) Sur les moyens, c’est totalement à la discrétion du ministre.»

Quant aux menaces qui pourraient planer sur le Québec, M. St-Pierre Plamondon a notamment évoqué l’existence des postes de police clandestins chinois sur le territoire canadien. Il a aussi rappelé que la Russie avait mis à mal l’intégrité du système électoral américain.

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