La Cour prolonge l’ordonnance pour le maintien de nuit de l’urgence de Rivière-Rouge

Katrine Desautels, La Presse Canadienne
La Cour prolonge l’ordonnance pour le maintien de nuit de l’urgence de Rivière-Rouge

MONTRÉAL — L’urgence de l’hôpital de Rivière-Rouge, dans les Laurentides, qui risquait de devoir fermer de soir et de nuit, restera opérationnelle 24 h/24 au moins jusqu’au 1er décembre. Une entente a été conclue par les parties prenantes et entérinée par la Cour supérieure du Québec.

La saga dure depuis décembre 2023, moment où le CISSS des Laurentides avait annoncé qu’il devait fermer les services d’urgence de l’hôpital de Rivière-Rouge entre 20 h et 8 h à compter du 1er février 2024 en raison d’un manque de main-d’œuvre.

La fermeture avait été évitée de justesse en raison d’une décision de la Cour d’appel et depuis, des injonctions ont permis de continuer à garder les urgences ouvertes en soirée et durant la nuit.

L’entente entre la Ville de Rivière-Rouge et le CISSS des Laurentides a été entérinée le 1er août, ce qui a permis de reconduire l’injonction au 1er décembre. Cependant, il ne s’agit pas d’une solution à long terme.

Me Carl-Éric Therrien, avocat pour la demanderesse, a indiqué que les négociations entre les deux parties sont «franches et objectives».

«Pour l’instant, le dossier n’est pas réglé, mais il faut respecter la qualité des négociations qui ont eu lieu à travers l’intermédiaire des procureurs», a-t-il dit.

Me Therrien a fait savoir que la Ville et le CISSS ont pris en considération les enjeux de chacun durant les discussions, c’est-à-dire un enjeu de recrutement de personnel et un enjeu de sécurité de la population.

Sur le site web du CISSS des Laurentides, on rappelle que cette situation découle d’un manque critique de personnel. «Nous bénéficions présentement du soutien inestimable de professionnels. Leur aide et leurs disponibilités sont toutefois temporaires. Le défi de maintenir ces présences demeure donc majeur, et ce, afin que la population puisse recevoir des services de qualité et sécuritaires», peut-on lire.

«Ça serait intéressant si on pouvait trouver d’ici le 1er décembre une solution plus pérenne. Si ce n’est pas le cas, on va retourner à la Cour pour prolonger l’ordonnance et donc [avoir] un procès, a-t-il expliqué. Mais j’ai très confiance que les pourparlers vont se prolonger d’ici le 1er décembre d’une manière aussi respectueuse qu’elles ont été mises de l’avant au mois de mars.»

En parallèle des discussions, «on fait avancer notre dossier judiciairement parlant», a ajouté Me Therrien.

Ce dernier a fait valoir qu’une entente éviterait de faire durer les procédures judiciaires et de recourir au procès. Elle permettrait aussi d’avoir des paramètres plus précis pour la population qui se retrouve dans une incertitude avec des délais prolongés.

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