OTTAWA — L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, réitère qu’elle encourage le port du masque dans les espaces publics pendant que plusieurs provinces se dirigent vers une levée des obligations en la matière.
«Oui, (ça devient) une décision personnelle au moment où les exigences sont retirées, ce qui est une période d’ajustement difficile, mais je dirais qu’il est prudent de porter un masque pour l’instant considérant la possibilité d’une remontée des cas», a-t-elle dit vendredi au cours d’un point de presse.
C’est ainsi qu’elle a formulé un «message commun pour ne pas créer de la confusion au sein de la population générale».
L’administrateur adjoint de la santé publique, le Dr Howard Njoo, a semblé écarter une mise à jour prochaine des lignes directrices, au niveau fédéral, sur le port du masque.
«Je pense que c’est n’est pas encore nécessaire de souligner le point une autre fois. Je pense que tout le monde connaît l’état de la science», a-t-il répondu à la question d’une journaliste sur le sujet.
À l’instar de la Dre Tam, il a soutenu que c’était «une bonne idée» de continuer de porter le masque à l’avenir, surtout dans des endroits où les contacts étroits sont prolongés comme l’avion.
«Je pense que les gouvernements à travers le pays essaient de trouver un équilibre entre ce qu’il faut obliger la population (à faire) et aussi ce qu’on peut faire en tant qu’individus pour prendre les bonnes décisions afin de gérer le risque», s’est-il permis de dire quand il a été appelé à commenter les assouplissements annoncés par des provinces comme l’Ontario.
Une remontée des infections à la COVID-19 comme celle vue dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie est aussi possible ce printemps au Canada, a affirmé la Dre Tam, mentionnant la présence du sous-variant d’Omicron BA.2.
Elle s’est toutefois montrée encouragée par le haut taux de vaccination du Canada, notant que les pays qui ont une plus faible proportion à cet égard affichent de plus hauts taux de mortalité.
Quoi qu’il en soit, elle a soutenu qu’une hausse des hospitalisations liées à la COVID-19 est à prévoir au pays si elle se fie aux modélisations qu’elle a vues et à ce que les provinces rapportent.
«Cependant, il est anticipé que l’augmentation des hospitalisations sera moindre que ce que nous venons de voir», a-t-elle nuancé en faisant référence à la vague traversée avec le variant Omicron d’origine, le BA.1.
Elle a souligné que les provinces s’attendent à des niveaux d’hospitalisation «gérables», s’empressant d’ajouter que c’est une donnée à surveiller de près au fil du temps.