MONTRÉAL — La FTQ-Construction et le Syndicat québécois de la construction (SQC) sortent gagnants du scrutin qui vient de se tenir auprès de 211 405 travailleurs dans l’industrie. Ils ont tous deux gagné des membres, alors que les trois autres organisations syndicales en ont perdu.
Et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), qui était au deuxième rang des cinq syndicats reconnus, vient de tomber au troisième rang, mais non loin derrière le SQC.
Ainsi, la FTQ-Construction, qui représentait 43 % des travailleurs lors du précédent scrutin, en 2020, en représente maintenant 44 %.
Le Syndicat québécois de la construction, qui représentait 19 % des travailleurs, en représente maintenant 21,7 %.
Le Conseil provincial, qui en représentait 23 %, en représente maintenant 20,7 %.
La CSD-Construction, toujours au quatrième rang, qui en représentait 8,7 %, en représente maintenant 7,6 %.
Et la CSN-Construction reste dernière et a perdu peu de membres, passant de 6,1 % à 6 % environ.
Pourquoi c’est important?
Le scrutin syndical s’est tenu du 3 au 22 juin, après une période de maraudage intersyndical — des étapes qui ne se produisent qu’une fois tous les quatre ans.
Seuls ceux qui désiraient changer d’allégeance syndicale étaient tenus de voter. Ceux qui n’ont pas exercé leur droit de vote sont présumés vouloir conserver la même allégeance syndicale — c’est ce qu’on appelle la présomption d’allégeance.
La Commission de la construction du Québec rapporte mardi avoir reçu 30 529 bulletins de vote.
«Le scrutin syndical est un exercice démocratique important. Il permet aux travailleuses et aux travailleurs de choisir l’association syndicale qui les représentera pour les prochaines années ainsi que de déterminer la représentativité syndicale, soit le poids relatif de chacune des associations lorsqu’arrivera le temps de ratifier les prochaines conventions collectives», rappelle la présidente-directrice générale de la CCQ, Audrey Murray.
Les règles stipulent aussi que «pour être applicable dans un secteur, une convention collective doit être ratifiée par la partie patronale et au moins trois associations syndicales qui représentent plus de 50 % des travailleurs de l’industrie», ajoute la CCQ.
Les actuelles conventions collectives 2021-2025 arriveront à échéance le 30 avril prochain.
Quatre conventions collectives, pour chaque sous-secteur de l’industrie, devront être renégociées par ces cinq organisations syndicales et les quatre associations patronales.
La nouvelle représentativité des cinq organisations syndicales entrera officiellement en vigueur le 1er septembre. Elle est considérée préliminaire pour l’instant, puisqu’il y a une période de contestation qui est permise.
