MONTRÉAL — Plusieurs organisations environnementales ont lancé lundi matin à Montréal le premier réseau national de bénévoles en environnement, nommé VolonTerre Québec, afin de faciliter la protection de l’environnement et l’implication dans la transition écologique.
VolonTerre prend la forme d’une plateforme en ligne qui met en relation des organisations environnementales du Québec avec des bénévoles qui souhaitent s’impliquer pour l’environnement. Elle s’adresse autant aux militants qu’aux citoyens souhaitant s’impliquer ponctuellement comme pour le nettoyage des berges ou la plantation d’arbres.
«C’est un peu le Tinder de l’environnement», a déclaré en conférence de presse le directeur général à la Société pour la nature et les parcs (SNAP) Québec, Alain Branchaud.
Selon lui, la plateforme permettra de répondre aux besoins en bénévoles des organisations environnementales en plus d’engager de manière structurée «une population québécoise avide de s’impliquer davantage» pour la protection de l’environnement.
«Nous voulons aussi que les personnes qui s’inscrivent comme bénévoles puissent avoir en retour des opportunités de rencontre ou des formations, a ajouté Alain Branchaud. Il faut que ce soit dans les deux sens pour que ça dure sur le long terme.»
La plateforme vise également à renforcer le sentiment d’appartenance des bénévoles en leur permettant de rejoindre un réseau animé par des événements et des ateliers. VolonTerre organisera des «événements de reconnaissance» pour récompenser la contribution des bénévoles qui se seront impliqués pour la conservation et la transition écologique au Québec.
L’Espace SNAP, situé sur la rue Saint-Denis à Montréal, sera mis gratuitement à disposition pour que les bénévoles puissent s’y retrouver.
En plus de les décharger de la gestion de leur bassin de bénévoles, les organisations environnementales espèrent que cette plateforme renforcera la persévérance des bénévoles, dont l’implication sur le long terme peut s’avérer difficile.
«On le voit à la SNAP Québec, on a des bénévoles, puis après on n’a pas de nouvelles d’eux. Donc comment on fait pour aller chercher davantage d’engagement? (L’objectif est) d’avoir un réseau de bénévoles qui reste engagé dans le temps et on va avoir une offre plus récurrente (de projets)», a expliqué le directeur général de la SNAP Québec.
Pour le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, l’implication bénévole est essentielle pour atteindre l’objectif de préserver 30 % des terres et des eaux d’ici 2030.
«L’action bénévole et citoyenne va être une clé maîtresse dans la capacité à atteindre cet objectif», a déclaré dans une vidéo diffusée lors du lancement Steven Guilbeault.
VolonTerre est le résultat d’une collaboration entre plusieurs organisations environnementales québécoises comme Réalité climatique Canada, Nature Québec, Équiterre ou encore la Fondation David Suzuki.
Une opportunité d’emploi
Toujours dans l’objectif de «redonner aux bénévoles», la plateforme leur permettra également de consulter des offres d’emploi au sein de diverses organisations environnementales.
«Le bénévolat peut mener à un emploi, voire à une carrière dans une organisation, ça a été le cas pour moi», a expliqué la directrice générale d’Équiterre, Colleen Thorpe.
Dès aujourd’hui, toute personne âgée de 16 ans et plus peut s’inscrire gratuitement sur la plateforme VolonTerre. Il lui faudra ensuite sélectionner ses préférences en termes d’implication bénévole puis de la région où elle se situe.
Les bénévoles ne pourront pas proposer individuellement des projets sur la plateforme, mais les organisations de bénévoles le pourront.