HALIFAX — Les deux policiers qui ont abattu l’auteur de la tuerie en Nouvelle-Écosse, il y a deux ans, ont déclaré aux enquêteurs qu’ils avaient commencé à tirer lorsque le tueur a levé ce qu’ils croyaient être l’arme de service fournie aux agents de la GRC.
On a accès depuis la semaine dernière à des détails sur la façon dont deux policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont mis fin à la tuerie, après 13 heures d’une cavale meurtrière, dans une station-service d’Enfield où le tueur faisait le plein, le dimanche matin.
Ces nouvelles informations sont contenues dans des comptes rendus d’entretiens et de déclarations recueillis comme éléments de preuve par la commission d’enquête publique sur la tuerie des 18 et 19 avril 2020, qui avait débuté à Portapique samedi soir.
L’agent Craig Hubley, un maître-chien de la GRC, et son collègue Ben MacLeod, du Groupe tactique d’intervention, faisaient équipe ce dimanche matin, 19 avril, au cœur de la poursuite effrénée pour retrouver Gabriel Wortman, qui continuait à tuer des gens dans le centre de la Nouvelle-Écosse.
Les deux policiers soutiennent qu’ils avaient vu plusieurs cadavres lorsqu’ils étaient initialement intervenus à Portapique, et ils croyaient que Wortman était déterminé à continuer à tuer.
Selon les documents rendus publics la semaine dernière, l’agent Hubley s’est arrêté à Enfield pour faire le plein d’essence, lorsqu’il a aperçu du sang coulant sur le front d’un homme dans une voiture garée à la pompe d’à côté.
Il a alors dit à son collègue MacLeod: «C’est lui!». L’agent Hubley est alors sorti rapidement du véhicule avec sa carabine.
Dans une déclaration, l’agent Hubley indique qu’il a commencé à tirer lorsque Wortman a levé un «pistolet argenté» dans sa direction.
L’agent MacLeod a déclaré à un enquêteur de la commission qu’il croyait que le tueur tenait un «pistolet de service de la GRC» volé à une policière assassinée plus tôt cette journée-là sur la route.
