Le Canada n’exigera plus en avril de tests de dépistage pour les voyageurs vaccinés

Laura Osman, La Presse Canadienne
Le Canada n’exigera plus en avril de tests de dépistage pour les voyageurs vaccinés

OTTAWA — À compter du 1er avril, les voyageurs vaccinés n’auront plus besoin d’un test de dépistage de la COVID-19 négatif pour entrer au Canada, selon une source au gouvernement fédéral.

Ce changement constitue une excellente nouvelle, juste à temps pour la saison touristique, a déclaré Perrin Beatty, président de la Chambre de commerce du Canada et coprésident de la Table ronde canadienne du voyage et du tourisme.

«Nous avons vu l’effondrement de nos activités de tourisme international et de congrès au cours des deux dernières années, et nous étions également sur le point de perdre la saison touristique estivale», a déclaré M. Beatty. Il estime que tout ce que le gouvernement peut faire pour éliminer les obstacles à la frontière contribuera à convaincre les voyageurs étrangers de choisir le Canada plutôt qu’une autre destination.  

De la même façon, il sera également plus facile pour les Canadiens de rentrer au pays après un voyage à l’étranger cet été.

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, doit tenir une conférence de presse virtuelle, jeudi, avec le ministre des Transports, Omar Alghabra, et le ministre du Tourisme, Randy Boissonnault, pour annoncer le changement.

Fin février, le ministre Duclos, avait annoncé que les voyageurs arrivant au Canada pourraient présenter un test antigénique rapide négatif à la frontière, comme alternative à un dépistage par test moléculaire (PCR), plus coûteux et plus long.

Plus d’outils contre la COVID-19

Il avait alors précisé qu’il envisagerait d’assouplir davantage les restrictions de voyage liées à la COVID-19 si la situation épidémiologique continuait de s’améliorer, si les hospitalisations diminuaient et si les Canadiens continuaient à recevoir leurs doses de rappel. Le ministre avait également déclaré que le gouvernement abandonnerait certaines restrictions, maintenant que le Canada dispose de plus d’outils pour faire face à la pandémie.

«Ces outils comprennent un système de surveillance (épidémiologique) solide, une population hautement vaccinée, un accès continu aux vaccins, un accès aux médicaments à l’intérieur et à l’extérieur de notre système hospitalier, et un accès accru aux tests rapides», déclarait M. Duclos le 15 février.

Le Royaume-Uni a annoncé son intention de supprimer toutes les restrictions sanitaires sur les voyages, y compris la preuve vaccinale, mais les États-Unis et l’Australie exigent toujours un test négatif pour entrer sur leur territoire. 

Alors que la gestion des cas de COVID-19 au Canada s’est améliorée au cours des dernières semaines, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que les nouveaux cas ont commencé à augmenter en Europe et dans d’autres parties du monde.

Selon la plus récente mise à jour de l’OMS, le nombre de cas hebdomadaires détectés dans le monde a augmenté de 8 % la semaine dernière, alors que dans les Amériques, ce nombre a diminué de 20 %. Les nombres les plus élevés de nouveaux cas déclarés ont été signalés en Corée du Sud, au Vietnam, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France.

Perrin Beatty estime qu’Ottawa a été réactif dans le passé lorsqu’il s’agissait de rehausser et d’assouplir les restrictions, au gré des vagues de COVID-19 depuis deux ans. Il espère maintenant que le gouvernement se préparera pour l’automne, au cas où la COVID-19 reprendrait de l’ampleur, afin que le Canada puisse gérer cet épisode sans restrictions ni confinements stricts.

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