Le Reine Elizabeth nie avoir recours à des briseurs de grève

Stéphane Blais, La Presse Canadienne
Le Reine Elizabeth nie avoir recours à des briseurs de grève

MONTRÉAL — L’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth nie avoir eu recours à des briseurs de grève dans le conflit de travail qui l’oppose à la CSN, contrairement à ce qu’avance le syndicat.

Dans un courriel transmis à La Presse Canadienne, la directrice des relations publiques du Reine Elizabeth a affirmé «qu’aucun briseur de grève n’a été engagé» par son établissement et que «l’hôtel est prêt à faire face à d’éventuels moyens de pression et a mis en place un plan de contingence pour permettre aux activités de l’hôtel de se poursuivre aussi normalement que possible».

Andrée-Ann Groleau a ajouté que le personnel-cadre de l’hôtel fait «en sorte de limiter au maximum la gêne qui pourrait être occasionnée à nos invités et espérons un retour à la normal le plus rapidement possible».

Dimanche, près de 1000 travailleurs des hôtels Le Reine Elizabeth, Marriott Château Champlain et Bonaventure à Montréal ont déclenché une grève surprise d’une durée de 24 heures. Lundi après-midi, le Marriott et le Bonaventure ont mis leurs employés en lock-out jusqu’à mardi.

La CSN affirme avoir des preuves

Selon le responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce de la CSN, l’hôtel Le Reine Elizabeth a illégalement fait travailler des briseurs de grève lors de la journée de débrayage de la semaine dernière.

«On a déposé une plainte au tribunal administratif du travail parce qu’on sait que l’employeur a utilisé des briseurs de grève, ce qui est interdit par la loi» et «on est convaincu qu’ils l’ont fait, on a des preuves qui le démontrent, donc on sera entendu prochainement. Normalement, les services doivent être rendus par le personnel-cadre et personne d’autre», a affirmé Michel Valiquette.

La grève de 24 heures qui s’est terminée lundi est le troisième débrayage de la 11e ronde de Négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN. Ce sont 30 hôtels représentant 3500 employés qui participent aux négociations.

Une quinzaine de ces 30 hôtels ont voté un mandat de 120 heures de grèves qu’ils peuvent déclencher au moment opportun.

Il faut donc prévoir qu’il y aura d’autres grèves, et possiblement un débrayage commun au mois d’août, selon le syndicat, à moins que les parties arrivent rapidement à une entente.

Hausse de salaire demandée

Les travailleurs demandent notamment une hausse salariale de 36 % sur quatre ans et trois semaines de vacances dès la première année de service, pour attirer de la nouvelle main-d’œuvre.

Ils veulent également que les employeurs contribuent au régime d’assurance collective et demandent un meilleur encadrement de la formation pour la relève.

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