Les centres d’action bénévole recrutent à l’aube de la période estivale

Coralie Laplante, La Presse Canadienne
Les centres d’action bénévole recrutent à l’aube de la période estivale

MONTRÉAL — Des centres d’action bénévole se trouvent en pleine période de recrutement à l’aube de la période estivale. Ils invitent tous les citoyens qui le souhaitent à donner de leur temps, mais cherchent particulièrement à encourager les bénévoles aînés à retourner s’impliquer dans différents organismes, eux qui sont moins nombreux qu’avant la pandémie.

Le fait que le Centre d’action bénévole de Montréal et le Centre de bénévolat et Moisson Laval tiennent cette campagne de recrutement au début du mois de juin n’est pas un hasard. «L’été, c’est une période qui est plus difficile pour les organismes communautaires», a expliqué Geneviève Fecteau, directrice générale du Centre d’action bénévole de Montréal.

Les différents centres d’action n’ont pas un nombre précis de bénévoles qu’ils souhaitent recruter. «Ce qu’on veut, c’est augmenter les bassins de bénévoles pour qu’il y ait un plus grand jumelage avec des organismes communautaires, qui eux ont besoin ou souhaitent accueillir des bénévoles», a indiqué Mme Fecteau.

La pandémie a changé le paysage de l’implication des bénévoles, a détaillé la directrice générale.

«Il y a eu une recrudescence de l’implication sociale pendant la pandémie, il y a un bon groupe de la population qui s’est mis à donner du temps et à s’impliquer pour donner un coup de main», notamment dans les CHSLD, a-t-elle dit.

«Ce qu’on a remarqué aussi, c’est que par la suite, surtout les aînés, ont déserté les rangs du bénévolat. Donc, il y en a moins qui s’impliquent pour plusieurs raisons qui sont très facilement acceptables et explicables, comme la peur d’être malade, ou tout simplement, ça a un petit peu refroidi les ardeurs de se faire dire de rester à la maison et de se sentir en danger.»

Le fait que les bénévoles aînés ne soient pas tous retournés faire du bénévolat comme avant la pandémie constitue «une grande perte dans la communauté», selon Mme Fecteau.

«Ce sont des gens qui s’impliquent d’une façon particulière avec beaucoup plus d’engagements, avec plus de long terme, qui ont plus de temps. Ils se consacrent à une cause d’une façon bien particulière, donc ça donne toujours de bons coups de main aux organismes qui le reçoivent», a-t-elle ajouté.

Elle a souligné que le bénévolat est aussi bénéfique pour la santé globale des aînés.

Mme Fecteau affirme que plus de jeunes qu’auparavant s’impliquent. «Mais cette fois-ci, ce sont des implications qui sont peut-être un peu plus ponctuelles ou à plus court terme», a-t-elle indiqué, disant que cela peut rendre la tâche plus complexe pour des organismes qui doivent recruter à chaque roulement, et former de nouveaux bénévoles.

La campagne de recrutement actuelle vise cependant toutes les formes de bénévolat, ponctuel ou à plus long terme, ainsi que tous les groupes de la population.

«Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait plus de personnes qui y pensent et qui font le geste d’offrir leurs services, parce que oui, il y a des organismes plus que d’autre qui peinent à trouver ces gens-là pour venir soutenir leur mission», a dit Mme Fecteau.

Des organismes variés où s’impliquer

Ceux qui souhaitent faire du bénévolat peuvent le faire dans une multitude d’organismes, a précisé la directrice générale.

«Ce qu’on a remarqué, c’est que les gens viennent s’impliquer pour des causes ou des activités qui leur tiennent vraiment à cœur personnellement. On voit une recrudescence des gens qui s’impliquent au niveau de l’environnement, par exemple, des sports, des loisirs, l’événementiel. Ils vont aller s’impliquer aussi de façon ponctuelle», a-t-elle expliqué.

Selon un sondage SOM présenté au Réseau de l’action bénévole du Québec, mené auprès de 1000 Québécois en janvier 2023, les domaines d’implication sont nombreux dans la province. Parmi les répondants qui ont fait du bénévolat, 26 % ont œuvré dans le domaine de services sociaux (par exemple, dans un organisme d’aide alimentaire), 24 % dans celui de la culture et des loisirs, ainsi que 13 % dans le domaine de la santé.

Mme Fecteau invite ceux qui souhaitent s’impliquer dans un organisme à se rendre sur le site web des centres d’action bénévole pour consulter les différentes catégories de bénévolat et des offres d’implication.

«Le bénévolat, c’est une façon de contribuer à sa communauté à sa mesure, peu importe vos disponibilités, vos intérêts, vos compétences, vos capacités, il y a toujours une place pour vous pour devenir bénévole. Et en plus, ça fait du bien pour vous et pour votre santé, pour se sentir utile et faire de nouvelles connaissances», a-t-elle soutenu.

Le Centre d’action bénévole de Montréal a aussi des offres de «bénévolat de compétence», où des professionnels peuvent offrir leur expertise particulière pour aider un organisme.

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