Les Communes condamnent les menaces de mort envers l’ancien ministre Irwin Cotler

Michel Saba, La Presse Canadienne
Les Communes condamnent les menaces de mort envers l’ancien ministre Irwin Cotler

OTTAWA — La Chambre des communes a adopté, lundi, à l’unanimité, une motion condamnant un complot orchestré par l’Iran pour tuer l’ancien ministre libéral et procureur général Irwin Cotler, selon ce qu’a rapporté plus tôt en journée le Globe and Mail.

«Vous n’êtes pas seul, M. Cotler», a résumé sur X Alexis Brunelle-Duceppe, le porte-parole du Bloc québécois en matière de droits de la personne et initiateur de la motion.

En plus de condamner les menaces de mort «orchestrées par des agents d’un régime étranger» dont il aurait fait l’objet, la Chambre salue également les efforts de ce virulent critique du régime iranien «dans la défense des droits de l’homme et dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme».

Selon l’article du quotidien torontois publié lundi matin, M. Cotler, aujourd’hui âgé de 84 ans, aurait été la cible d’une tentative d’assassinat qui aurait été déjouée à la fin octobre par les autorités policières. Il révèle également que l’ancien ministre est protégé par la GRC 24 heures sur 24 depuis les attaques du Hamas en octobre 2023.

Appelé à commenter, le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, a insisté que «M. Cotler, comme tous les autres Canadiens, a besoin de vivre dans la sécurité et dans la dignité».

Son collègue ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a affirmé qu’il est «très préoccupant» d’apprendre qu’un gouvernement étranger veuille s’en prendre à un citoyen canadien. «On sait qu’Irwin Cotler c’est une des voix importantes dans le monde (…) dans le dossier des droits humains. (…) Le gouvernement du Canada va lui offrir toute la protection évidemment dont il a besoin», a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense, Bill Blair, a indiqué que les services de renseignement et les autorités policières lui ont demandé de ne pas commenter leurs enquêtes et leurs démarches spécifiques. «Mais j’espère que cela démontre l’importance que le Canada accorde à la sécurité de tous les Canadiens», a-t-il néanmoins souligné.

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice, a qualifié la situation d’«horrible».

«C’est vraiment très très préoccupant. C’est inacceptable. Je pense que ça nous montre à quel point l’ingérence étrangère est présente malheureusement au Canada et qu’on doit rehausser nos critères de sécurité», a-t-il déclaré à son arrivée à la période des questions.

Aucun des députés conservateurs n’a répondu aux questions des journalistes à ce sujet à leur arrivée à la période des questions.

Sur X, leur cheffe adjointe, Melissa Lantsman, a accusé le premier ministre Justin Trudeau d’avoir permis au Corps des gardiens de la révolution islamique «d’opérer librement au Canada pendant des années» et qu’il a résisté aux appels à les bannir.

Selon elle, cela a permis à l’organisation de mettre en place l’infrastructure utilisée aujourd’hui pour tenter d’assassiner l’ancien ministre Cotler.

– Avec des informations d’Émilie Bergeron

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