JASPER, ALBERTA — Plus de trois semaines après que tous les habitants de Jasper ont dû fuir la ville en raison des incendies de forêt, leur retour s’est amorcé vendredi matin.
Ils ont été accueillis par des souches d’arbres couvertes de suie, la police montée et de longues rangées de cônes de signalisation orange. Une banderole installée au poste de contrôle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans la ville touristique des Rocheuses leur souhaitait un bon retour.
Les résidents sont arrivés en voiture, en camion et en véhicules récréatifs formant une file indienne. Une camionnette avait un réfrigérateur dans sa benne. Ils ont longé l’autoroute principale qui traverse le parc national Jasper jusqu’au point où elle bifurque vers le côté est de la ville.
À ce moment-là, la police a utilisé des pylônes pour diviser l’autoroute à deux voies en trois. Les policiers qui patrouillaient sur la route conseillaient aux résidents d’utiliser la voie de droite pour entrer dans la ville, tandis que ceux qui passaient par là étaient invités à rester au milieu et à continuer de conduire.
Le ciel était partiellement nuageux et l’air était chargé d’une odeur de fumée. Ceux qui arrivaient de l’est pouvaient voir des pans d’arbres réduits en branches noires, le long de parcelles d’herbe verte.
Seuls les résidents de la communauté ont été autorisés à revenir. Les responsables du parc et de la ville ont déclaré qu’ils voulaient donner aux résidents le temps et l’intimité nécessaires pour évaluer les dégâts causés aux maisons et aux entreprises avant le retour des visiteurs. Aucune date n’a été fixée pour un accès complet à la communauté.
Le retour se fait 25 jours après que des incendies de forêt ont coupé l’accès routier et forcé les 5 000 habitants de la ville, ainsi que près de 20 000 visiteurs du parc, à fuir vers l’ouest, en Colombie-Britannique, dans la nuit du 22 juillet.
Deux jours plus tard, les flammes ont submergé les équipes d’incendie et ont frappé la ville, détruisant 358 bâtiments, la plupart d’entre eux des entreprises et des maisons, laissant les deux tiers restants de la ville intacts ou endommagés par la fumée, la suie et l’eau.
Les infrastructures clés, notamment les usines de traitement des eaux et les écoles, ont été épargnées, mais il reste beaucoup de travail.
Les responsables scolaires s’efforcent de réparer les écoles endommagées par la fumée avant la rentrée scolaire en septembre.