Les travailleurs de l’entrepôt d’Amazon à Laval sont maintenant syndiqués

La Presse Canadienne
Les travailleurs de l’entrepôt d’Amazon à Laval sont maintenant syndiqués

MONTRÉAL — Les 200 travailleurs de l’entrepôt d’Amazon à Laval ont réussi là où plusieurs autres employés de la multinationale américaine ont échoué: ils sont maintenant syndiqués.

Selon la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Tribunal administratif du travail a accrédité vendredi dernier le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval-CSN, faisant des travailleurs de l’entrepôt DXT4 les premiers du genre à se syndiquer au Canada.

À la suite d’une requête déposée en avril par la CSN pour faire reconnaître le syndicat, le tribunal a tranché que la majorité de salariés de l’entrepôt a fait le choix d’adhérer à leur syndicat afin d’entamer la négociation menant à une première convention collective.

Le syndicat étant maintenant accrédité, Amazon a l’obligation légale de négocier un contrat collectif de travail avec les employés de l’entrepôt, a salué la CSN.

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, a présenté la décision de vendredi comme une «très grande victoire» pour les travailleurs de l’entrepôt, dont plusieurs sont originaires d’endroits comme l’Amérique latine, le Tchad, le Maghreb et l’Asie, «qui n’ont pas eu peur de se tenir debout pour faire respecter leurs droits».

«C’est toute une leçon de courage que les employés de DXT4 viennent de démontrer. Nous espérons évidemment qu’elle fera boule de neige», a soutenu Mme Senneville dans un communiqué.

Une porte-parole d’Amazon, Barbara Agrait, a indiqué dans un courriel que l’entreprise allait contester le verdict du Tribunal administratif du travail. 

Elle a affirmé que l’entreprise contestait l’accréditation par carte, qui permet d’accréditer un syndicat sans vote si une majorité de travailleurs sur le lieu de travail signent une carte syndicale. Toutes les provinces ne pratiquent pas l’accréditation sur vérification des cartes, mais le Québec et la Colombie-Britannique font partie de celles qui l’autorisent. 

«Nous pensons que chacun doit avoir le droit de s’informer et de voter en fonction de sa situation actuelle et de ses convictions, comme c’est le cas pour n’importe quel autre type d’élection», a déclaré Mme Agrait. 

Une première assemblée générale du syndicat se tiendra dans les prochains jours. Un processus de consultation aura ensuite lieu pour sonder les membres à propos de leurs revendications au sujet de la première convention collective.

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