Les travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth déclenchent une autre grève surprise

La Presse Canadienne
Les travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth déclenchent une autre grève surprise

MONTRÉAL — Les travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth à Montréal ont déclenché vendredi matin une autre grève surprise pour mettre de la pression sur leur employeur.

La Fédération du commerce, un syndicat affilié à la CSN, a annoncé que les 600 travailleurs de l’hôtel montréalais avaient décidé de débrayer au lendemain d’une journée de grève dans 23 hôtels québécois.

Ce n’est pas la première fois que les employés du Reine Elizabeth surprennent leur employeur avec une grève; un moyen de pression similaire avait notamment été déployé le 28 juillet dernier en compagnie des hôtels Marriott Château Champlain et Bonaventure.

Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce, soutient sentir «un manque de sérieux de l’employeur à bien vouloir négocier».

«Déjà, plus d’une douzaine de rencontres ont eu lieu en présence d’un conciliateur, et on fait un pas en avant, et par la suite on recule de deux pas», a-t-il affirmé, en entrevue. Il a précisé que les rencontres de négociations ont débuté en avril dernier.

M. Valiquette a indiqué que le syndicat profite de la période estivale, soit la haute saison, pour faire passer son message.

Les travailleurs demandent notamment une hausse salariale de 36 % sur quatre ans. Leur syndicat fait valoir qu’ils ont eu des augmentations totalisant 8 % au cours des quatre dernières années, soit bien en deçà de l’inflation, qui a dépassé ce taux pour la seule année 2022.

Ils réclament également trois semaines de vacances dès la première année de service, pour attirer de la nouvelle main-d’œuvre, une contribution de l’employeur au régime d’assurance collective et un meilleur encadrement de la formation pour la relève.

Le directeur général de l’Association hôtelière du Grand Montréal, Éric Hamel, soutient pour sa part que les augmentations consenties «couvrent amplement l’inflation».

«C’est sûr et certain qu’aujourd’hui, si la demande demeure à 36 % par exemple au niveau des salaires, nos hôteliers n’ont juste pas la capacité de payer ces salaires-là», a-t-il tranché jeudi, lors de la journée de grève.

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