Les travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth se dotent d’un nouveau mandat de grève

La Presse Canadienne
Les travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth se dotent d’un nouveau mandat de grève

MONTRÉAL — Les travailleurs de l’hôtel Le Reine Elizabeth, à Montréal, se sont dotés d’un nouveau mandat de grève, qui pourrait aller jusqu’à la grève illimitée.

Les membres ont été appelés à se prononcer sur ce nouveau mandat de grève lors d’une assemblée tenue dimanche après-midi.

Selon le syndicat, le nouveau mandat a été approuvé à 95 % par les travailleurs qui se sont prononcés à son sujet.

Les syndiqués de ce grand hôtel montréalais devaient se doter d’un nouveau mandat puisqu’ils avaient utilisé leurs trois dernières journées de grève du mandat précédent vendredi, samedi et dimanche.

Le nouveau mandat de grève, pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, pourra être utilisé au moment jugé opportun.

Le syndicat espère maintenant que «la menace d’une grève de plus grande envergure» fera débloquer les négociations avec l’employeur.

«Cette semaine, notre équipe de négociation sera à pied d’œuvre pour obtenir une entente et éviter la grève», a soutenu Michel Valiquette, qui est responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce, affilié à la CSN, dans un communiqué.

«Dès aujourd’hui, nous ferons des contre-propositions à l’employeur, notamment en ce qui a trait à la formation, aux agences de placement et à la charge de travail», a-t-il affirmé.

Les 600 travailleurs du Reine Elizabeth négocient actuellement aux côtés des employés de plusieurs autres hôtels québécois pour le renouvellement de leur convention collective.

La semaine dernière, les travailleurs d’une vingtaine d’hôtels ont débrayé le temps d’une journée pour dénoncer la lenteur des négociations avec la partie patronale.

Plusieurs syndicats, dont celui du Reine Elizabeth, ont aussi tenu des journées surprises de grève dans les dernières semaines.

Les travailleurs de l’hôtellerie demandent notamment une hausse salariale de 36 % sur quatre ans.

Ils réclament également trois semaines de vacances dès la première année de service, une contribution de l’employeur au régime d’assurance collective et un meilleur encadrement de la formation pour la relève.

Samedi, l’Association hôtelière du Grand Montréal a assuré que les hôteliers sont prêts à négocier «sans relâche pour trouver un accord bénéfique pour toutes les parties».

«Les grèves prennent en otage non seulement les employés, mais aussi les nombreux visiteurs de passage dans la métropole», a-t-elle plaidé.

La négociation coordonnée regroupe environ 3500 travailleurs de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal.

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