TORONTO — L’Ontario a édicté de nouvelles règles spécifiquement pour une usine de plastique de Sarnia, afin de s’assurer qu’elle cesse d’émettre des niveaux élevés de benzène qui affectent depuis des années une communauté autochtone toute proche.
Le gouvernement ontarien a délivré depuis 2019 quatre ordonnances à Ineos Styrolution, a récemment fermé temporairement l’usine de Sarnia et a ajouté de nouvelles conditions à son permis, que l’entreprise devra respecter avant de redémarrer. Mais malgré ces mesures, le gouvernement affirme que les niveaux de benzène demeurent élevés dans le secteur.
Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs se dit très préoccupé par les niveaux élevés de benzène enregistrés autour de la communauté ojibwée d’Aamjiwnaang, qui se trouve à 600 mètres de l’usine de plastique d’Ineos.
Le benzène peut provoquer des symptômes neurologiques tels que des étourdissements et des maux de tête à la suite d’expositions à court terme. Après des expositions à long terme, cet hydrocarbure peut provoquer des cancers tels que la leucémie.
Le ministère ontarien de l’Environnement décrète maintenant que les concentrations moyennes dans l’air sur une heure ne devraient pas dépasser 90 microgrammes par mètre cube. Mais ce printemps, plusieurs mesures sur des capteurs à Aamjiwnaang ont dépassé ce niveau, dont un cas dépassant le double.
Ineos n’a pas encore répondu à la dernière décision du gouvernement ontarien. Mais dans un communiqué en fin de semaine, l’entreprise avertissait qu’elle aurait besoin de plus de temps pour se conformer aux nouvelles règles récemment mises en œuvre par le gouvernement fédéral et qui lui sont directement destinées.