L’opposition blâme Charles Emond et Valérie Plante se défend d’être une girouette

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne
L’opposition blâme Charles Emond et Valérie Plante se défend d’être une girouette

QUÉBEC — L’opposition à l’Assemblée nationale réprouve la sortie du président de la Caisse de dépôt qui a accusé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, d’avoir fait volte-face pour torpiller le projet de REM de l’Est.

La mairesse s’est pour sa part défendue d’être une «girouette».

Charles Emond lui avait reproché mardi d’avoir torpillé le REM de l’Est, ce projet controversé de train de banlieue léger, alors qu’elle était en faveur auparavant. Il y a un mois, elle était «ravie», puis dix jours après elle avait appelé le gouvernement pour demander un autre projet, avait-il déploré. 

«Pour répondre à votre questions, si je suis une girouette, la réponse est non», a dit Mme Plante à des journalistes en conférence de presse. 

Selon elle, le tracé comportait des «enjeux majeurs». C’est la Caisse qui a décidé que ce projet «ne l’intéressait plus, c’est son choix», a-t-elle plaidé.

Rappelons que lundi, le gouvernement Legault a annoncé qu’il reprenait le dossier de REM de l’Est à sa charge, mais on ne sait toujours pas qui sera le futur maître-d’oeuvre.

«Je l’invite (M. Emond) à ravaler son orgueil et à arrêter de montrer du doigt les élus qui font leur travail», a lancé le porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse à l’Assemblée nationale mercredi matin. 

Il a rappelé que ce sont les élus qui prennent les décisions en matière de transports en commun.   

«Je comprends la frustration, mais l’heure n’est pas se à blâmer les uns et les autres», a pour sa part déclaré le porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, André Fortin.

Il a déploré que des années de préparation et de travaux ont été perdues par le gouvernement Legault en confiant un mandat de conception et de réalisation d’un service de transport à la Caisse, puis finalement en le lui retirant. 

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est allé dans le même sens.

Qui porte la responsabilité de «quatre ans d’inaction et d’absence de leadership» pour avoir confié le mandat d’un lien de transport en commun vers l’Est? a-t-il demandé.  

«C’est le gouvernement du Québec qui a fait des promesses», a-t-il rappelé. 

«Je trouve ça très, très gros de faire porter l’entièreté de la faute à la mairesse de Montréal», a dit M. St-Pierre Plamondon, en reprochant à la Caisse de dépôt de n’avoir pas collaboré et d’avoir travaillé «en catimini». 

Le REM de l’Est devait comporter une ligne qui allait de la station Robert-Bourassa, au centre-ville, jusqu’à Pointe-aux-Trembles, assortie d’une antenne qui monte vers le Nord jusqu’au cégep Marie-Victorin. Le tronçon centre-ville a été abandonné.

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