L’Université Laurentienne est critiquée par la vérificatrice générale de l’Ontario

La Presse Canadienne
L’Université Laurentienne est critiquée par la vérificatrice générale de l’Ontario

TORONTO — La vérificatrice générale de l’Ontario conclut que l’Université Laurentienne, qui a demandé l’an dernier de se mettre à l’abri de ses créanciers, aurait pu éviter cette décision, qui a entraîné d’énormes abolitions de programmes et d’emplois.

Dans un rapport publié mercredi, Bonnie Lysyk indique que l’Université Laurentienne aurait pu en faire plus pour demander l’aide financière du gouvernement.

La vérificatrice générale souligne que l’Université Laurentienne a soulevé en août 2020 au ministre des Collèges et Universités l’éventualité d’un recours à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Mais les administrateurs n’ont pas «défini clairement» le montant de l’aide financière provinciale requise pour éviter que l’université se mette sous la protection de la loi.

La vérificatrice générale souligne qu’une «demande expresse» auprès du gouvernement n’a été faite qu’en décembre 2020, soit deux mois avant que l’université ne dépose finalement sa requête au tribunal. Or, à ce moment, la demande d’aide au gouvernement «était impérieuse et le délai d’intervention était court».

Mme Lysyk estime également qu’en optant pour la loi sur les arrangements avec les créanciers, l’Université Laurentienne a pu «contourner les dispositions de ses conventions collectives», ce qui a permis à l’administration de «licencier effectivement des employés plus expérimentés et de régler un certain nombre de griefs de longue date déposés par le syndicat».

La vérificatrice générale signale que l’université a supprimé 36 % de ses programmes, ce qui a eu une incidence sur les projets universitaires et professionnels d’environ 932 étudiants. L’université du nord de l’Ontario a également licencié 195 membres du personnel et du corps professoral, «sans préavis ni indemnité», écrit Mme Lysyk.

«Bien que des facteurs externes comme le gel des droits de scolarité et la pandémie de la COVID-19 ont eu des répercussions sur la Laurentienne, nous avons établi que la cause principale de la détérioration de la situation financière de l’université de 2010 à 2020 était le maintien de dépenses en immobilisations peu réfléchies», conclut la vérificatrice générale.

La direction de l’Université Laurentienne n’a pas immédiatement répondu à une demande pour commenter le rapport.

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