OTTAWA — Après la défaite du parti aux élections partielles de Toronto, dans une circonscription qui était considérée jusqu’ici comme un château fort libéral, plusieurs ministres du cabinet Trudeau réitèrent qu’ils sont à l’écoute des électeurs mécontents.
Or, bien que ces ministres se soient dits disposés à écouter les Canadiens rebutés par les libéraux et le premier ministre Justin Trudeau, aucun n’a pu dire comment leur équipe envisageait de répondre à ces préoccupations.
Le ministre de l’Immigration Marc Miller, la ministre de la Santé mentale des Dépendances Ya’ara Saks et Karina Gould, en congé parental de son poste de leader du gouvernement à la Chambre, affirment tous que M. Trudeau est la meilleure personne pour mener les libéraux aux prochaines élections contre le chef conservateur Pierre Poilievre.
Récemment, les membres du cabinet se sont déployés à travers le pays pour faire des annonces concernant le travail qu’ils ont effectué sur leurs dossiers. Ils ont plutôt été bombardés de questions sur l’affaiblissement des perspectives politiques de leur gouvernement.
Mme Saks a affirmé que les résultats des élections partielles de cette semaine dans Toronto—St Paul’s suggèrent que le gouvernement doit se présenter dans les communautés et commencer à écouter ce qu’ils attendent de la part d’Ottawa.
M. Miller estime pour sa part que les électeurs ont envoyé aux libéraux un message qu’ils ne peuvent ignorer, ajoutant que le parti doit écouter les gens et «remonter sur le cheval».
De son côté, la ministre et coprésidente de la campagne libérale Soraya Martinez Ferrada a indiqué en entrevue avec La Presse Canadienne que Justin Trudeau est «le meilleur campaigner» qu’elle connaisse.
L’élue est d’avis que le premier ministre peut encore surprendre lors de la prochaine campagne électorale, qui devrait commencer à l’automne 2025.
«Il nous reste un an et demi. Alors on a le temps de prendre les leçons de St. Paul’s, puis se retrousser les manches, puis s’organiser pour être présent pour la prochaine campagne. Puis je pense que Justin peut faire ça.»
Selon Mme Martinez Ferrada, il n’y a pas d’inquiétudes au caucus quant au leadership de Justin Trudeau. «La question est plus comment on s’organise mieux, puis comment on fait les choses différemment pour être prêts pour la prochaine campagne, a-t-elle déclaré. Ce n’est pas le moment de lancer une course en leadership. On n’est pas là.»
– Avec des informations de Michel Saba
