Un tribunal du Groenland a statué jeudi que Paul Watson, fervent opposant à la chasse à la baleine, devait rester en détention pendant que les autorités examinent la demande d’extradition du Japon, a indiqué la police.
Le tribunal a décidé que Watson devait rester en détention jusqu’au 5 septembre pour s’assurer de sa présence dans le cadre d’une décision d’extradition, a indiqué la police du Groenland dans un communiqué. On ajoute par ailleurs que Watson avait fait appel de cette décision devant la Haute Cour du Groenland.
Paul Watson, un citoyen canado-américain de 73 ans, est l’un des cofondateurs et l’ancien dirigeant de la «Sea Shepherd Conservation Society», une organisation aux tactiques d’«action directe», notamment les confrontations avec les navires baleiniers.
Watson avait été arrêté le mois dernier lorsque son navire a accosté à Nuuk, la capitale du Groenland, territoire autonome du Danemark. Il a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé par le Japon et Tokyo a demandé aux autorités danoises de lui remettre Watson afin qu’il puisse être jugé au Japon.
Les garde-côtes nippons souhaitent juger le militant écologiste à la suite d’une «rencontre» avec un navire de recherche baleinier japonais en 2010. Watson est accusé d’avoir entravé les fonctions officielles de l’équipage en ordonnant au capitaine de son navire de lancer des explosifs sur le baleinier.
Le gouvernement japonais soutient que la viande de baleine fait partie de la culture alimentaire japonaise et Tokyo soutient l’«exploitation durable» des cétacés. Le Japon s’est retiré de la Commission baleinière internationale en 2019 et a depuis repris la chasse commerciale à la baleine dans sa Zone économique exclusive.
Paul Watson, qui a quitté l’organisme «Sea Shepherd» en 2022 pour créer sa propre organisation, a été également un membre influent de Greenpeace, mais il a quitté cette organisation en 1977 en raison de désaccords sur ses tactiques musclées.
