Procès du «convoi de la liberté»: suite des plaidoiries finales de la Couronne

Laura Osman, La Presse Canadienne
Procès du «convoi de la liberté»: suite des plaidoiries finales de la Couronne

OTTAWA — Deux éminents organisateurs du «convoi de la liberté» ont élaboré une stratégie en tant que membres d’une équipe concertée pour paralyser le centre-ville d’Ottawa, et ce, dès le début de la manifestation, a plaidé la Couronne mercredi, alors que les avocats présentaient leurs arguments finaux dans ce procès criminel.

Tamara Lich et Chris Barber sont coaccusés de méfait, d’intimidation et d’avoir conseillé à d’autres personnes d’enfreindre la loi. M. Barber est également accusé d’avoir conseillé à d’autres personnes de désobéir à une ordonnance du tribunal.

La Couronne allègue que les deux ont conspiré si étroitement ensemble que les preuves contre l’un d’eux devraient s’appliquer aussi à l’autre.

L’avocat de la Couronne Tim Radcliffe a lu à haute voix des messages textes que les deux organisateurs ont échangés durant le deuxième jour de la manifestation.

Dans un échange, Mme Lich a demandé à M. Barber de se rendre avec elle au «centre de commandement». «Ils ont une stratégie pour paralyser la ville. Je ne veux pas prendre ces décisions moi-même», a lu Radcliffe dans le message texte envoyé par Mme Lich à M. Barber le 30 janvier 2022.

Le message texte suggère «qu’elle a l’autorité de prendre cette décision, mais elle ne veut pas exercer cette autorité toute seule», a résumé Me Radcliffe.

«Et à qui s’adresse-t-elle ? À M. Barber», a-t-il ajouté.

Il s’en est suivi des semaines de blocage autour du centre-ville d’Ottawa, a rappelé la Couronne, bien que la défense ait souligné que toutes les rues de la capitale fédérale n’étaient pas bloquées.

La manifestation du «convoi de la liberté» a attiré des milliers de manifestants et de gros camions à Ottawa, ce qui a entraîné des tentatives de la part de la police pour maintenir l’ordre.

Le tribunal a entendu qu’il y avait un bruit excessif provenant de la foule, des moteurs au ralenti et des klaxons, une odeur accablante de diesel et de fumée, et que certains résidents et entreprises d’Ottawa étaient victimes de harcèlement.

Les manifestants s’opposaient aux restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, à la vaccination et aux mesures sanitaires prises par le gouvernement fédéral. Mme Lich et M. Barber avaient déclaré qu’ils ne partiraient pas tant que ces contraintes ne seraient pas renversées.

Tous deux ont été arrêtés peu avant que la police ne lance une opération massive pour mettre fin à la manifestation.

La défense devrait commencer ses dernières plaidoiries jeudi.

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