MONTRÉAL — Les quelque 80 000 membres de la FIQ votent jusqu’à 20h, jeudi soir, sur la recommandation du conciliateur pour renouveler leur convention collective.
Le résultat est attendu avec fébrilité, après le rejet d’une entente de principe par les membres, et ce, dans une proportion de 61 % en avril dernier.
Le vote a débuté mardi à 20h, après une série d’assemblées d’information sur le contenu de la proposition du conciliateur, étalées sur plusieurs semaines.
Victime de son succès, la plateforme pour voter a connu quelques pépins techniques, mardi à son ouverture, en raison de l’afflux de membres qui se sont empressés d’exercer leur droit de vote. La situation s’est rétablie depuis.
Si l’entente de principe, pourtant recommandée par la FIQ, n’avait pas reçu l’aval des membres en avril dernier, c’était principalement à cause des clauses touchant la mobilité attendue des infirmières.
Les employeurs du réseau veulent pouvoir déplacer celles-ci d’une unité de soins à l’autre, voire d’un établissement à l’autre, pour répondre aux besoins. Mais les infirmières voient là une façon de nier leur expertise et de les traiter comme des pions interchangeables, en plus de nuire au suivi et à la qualité des soins.
Depuis le rejet de l’entente de principe, cette exigence de mobilité a été plus balisée lors des discussions en conciliation. Il reste à savoir si cela satisfera les membres de la FIQ.
Si la recommandation du conciliateur est acceptée, elle deviendra la nouvelle convention collective de la FIQ.
Si les membres la rejettent, les parties devront retourner à la table de négociation. La convention collective est échue depuis un an et demi, soit depuis le 31 mars 2023.
Les membres de la FIQ avaient déjà tenu quelques journées de débrayage, tout en assurant les services essentiels, en novembre et décembre 2023.
La Fédération interprofessionnelle de la santé représente la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques dans les établissements de santé du Québec.
