QUÉBEC — Entre février et juin, le gouvernement Legault a fait adopter 23 projets de loi, dont plusieurs «ont donné des protections à la population», affirme le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette.
En entrevue mardi, M. Jolin-Barrette — qui est aussi ministre de la Justice — a vanté le bilan législatif «costaud» de la Coalition avenir Québec (CAQ), au moment où cette dernière est à la traîne derrière le Parti québécois (PQ) dans les sondages.
«Au Parlement, on a fait un travail sérieux. (…) On est vraiment orientés pour qu’il y ait des différences concrètes dans la vie des citoyens», a-t-il insisté, avant d’énumérer une série de projets de loi qui, selon lui, ont marqué la dernière session parlementaire.
Le chef d’orchestre du gouvernement nomme en premier lieu les projets de loi 31 et 65, pilotés par la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, qui serviront à «lutter contre les évictions et donner davantage de protections aux locataires», selon lui.
Il parle aussi du boulot législatif abattu par les ministres Lionel Carmant et Isabelle Charest, qui ont créé respectivement un Commissaire au bien-être et aux droits des enfants, et un Protecteur de l’intégrité en loisir et en sport.
En Éducation et à la Famille, Bernard Drainville et Suzanne Roy ont en outre renforcé la protection des enfants à l’école (notamment contre la violence à caractère sexuel) et dans les services de garde éducatifs.
En plus d’avoir réformé sans grands heurts le milieu de la construction, le ministre du Travail, Jean Boulet, a fait adopter le projet de loi 42 visant à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail.
M. Jolin-Barrette a lui-même mené à terme deux pièces législatives d’envergure: le projet de loi 54 qui vise à réduire les délais dans le système de justice, et surtout, le projet de loi 56 qui encadre les droits et obligations des conjoints de fait avec enfants.
«C’est une des très bonnes sessions sur le plan législatif, a-t-il soutenu. Ce sont des projets de loi qui, dans le temps, vont changer beaucoup de choses pour les Québécois (et) je pense que les gens reconnaissent les avancées.»
Comment, alors, explique-t-il les mauvais sondages? Le bilan législatif transparaît-il vraiment dans la population?
«On continue à travailler sur des sujets qui sont importants pour les Québécois et la confiance des gens, ça se mérite à chaque jour», esquive M. Jolin-Barrette.
Il ne souhaite pas non plus commenter les bonnes évaluations que lui donnent plusieurs chroniqueurs, balayant les questions sur ses ambitions personnelles, son avenir politique et la possibilité qu’il se présente un jour à titre d’aspirant chef de la CAQ.
«Je suis surtout content de la session parlementaire qu’on a eue du point de vue gouvernemental, parce que c’est vraiment un travail d’équipe», s’est-il limité à dire en entrevue.
«La fonction politique et les responsabilités qu’on a, c’est un moment qui nous est prêté, et l’objectif est de faire en sorte d’améliorer la condition de vie de nos concitoyens.»