OTTAWA — Les données préliminaires d’un sondage national mené en novembre dernier au Canada indiquent que 53 % des médecins et des apprenants en médecine ont déclaré ressentir de l’épuisement professionnel à des niveaux très élevés.
Une enquête similaire réalisée en 2017 avait établi ce niveau d’épuisement à 30 %.
De plus, 46 % des répondants au sondage d’il y a quatre mois envisageaient de réduire leurs heures de travail clinique au cours des 24 prochains mois.
La Dre Katharine Smart, présidente de l’Association médicale canadienne (AMC) qui a réalisé ce sondage sur la santé des médecins après près de deux années de pandémie de COVID-19, avertit qu’il faut se préoccuper de l’intention de la moitié des effectifs médicaux de réduire leurs heures de travail clinique. Les répercussions en aval sur les soins aux patients seront considérables, à son avis, car le Canada éprouve déjà des problèmes d’accès aux soins.
Il est évident pour la Dre Smart que la pandémie a de graves conséquences sur les effectifs de santé et elle pense qu’il faut accorder la priorité aux gens qui y travaillent et presser tous les gouvernements d’agir sans attendre.
D’autres points saillants du sondage indiquent que 59 % des répondants ont avoué que leur santé mentale s’était dégradée depuis le début de la pandémie à cause de l’augmentation de la charge de travail et de l’absence d’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. De plus, leur bien-être émotionnel et psychologique diminue par rapport aux niveaux mesurés avant la crise sanitaire.
Le sondage a duré cinq semaines et a reçu plus de 4000 réponses de médecins et d’apprenants en médecine canadiens. Un rapport exhaustif sera publié par l’Association médicale canadienne plus tard cette année.