HALIFAX — Les trois premiers agents de la GRC à répondre à la fusillade de masse de 2020 en Nouvelle-Écosse ont déclaré à l’enquête publique l’année dernière qu’ils seraient disposés à témoigner, bien que les avocats de la GRC se soient récemment opposés à ce qu’ils prennent la parole.
On a demandé à Stuart Beselt à la fin d’un entretien de 90 minutes le 22 juillet 2021 avec l’avocat enquêteur Roger Burrill s’il était prêt à comparaître, et il a répondu: «Je témoignerai.»
Aaron Patton, dans un entretien le 5 août 2021, a déclaré à M. Burrill: «Je suis prêt à participer de toutes les manières nécessaires.» Un jour plus tard, Adam Merchant a répondu «Je pourrais» lorsqu’on lui a demandé s’il comptait témoigner aux audiences s’il était cité à comparaître. Les transcriptions des entretiens figuraient parmi les documents sources publiés par l’enquête au cours de la semaine dernière.
La question de savoir si les agents de la GRC de première ligne seraient appelés à la barre des témoins était à l’avant-plan, lundi, alors que les audiences publiques se poursuivaient concernant la tuerie des 18 et 19 avril 2020 ayant causé la mort de 22 personnes, dont une femme enceinte.
L’enquête publique a entendu lundi les avocats des familles des victimes expliquer pourquoi ils veulent appeler des agents de la GRC et un opérateur clé du 911 à la barre.
Sandra McCulloch, avocate de 14 des 22 familles des victimes, a évoqué la nécessité de faire témoigner cinq agents de supervision pour expliquer leurs décisions dans la nuit du 18 avril 2020, alors que le carnage meurtrier de 13 heures commençait à Portapique, en Nouvelle-Écosse.
Par exemple, elle dit qu’elle veut interroger un officier superviseur, le sergent-chef Brian Rehill, à propos de son commentaire selon lequel l’envoi de plus de policiers dans l’enclave aurait créé le risque qu’ils se tirent les uns sur les autres.
Les avocats de la GRC et du syndicat des policiers de la GRC ont répondu que les questions aux agents peuvent recevoir des réponses écrites et qu’il serait peut-être plus pertinent de les appeler plus tard au cours des audiences.
Le président de la commission, Michael MacDonald, a déclaré lors de son allocution d’ouverture lundi que la commission «s’attend à entendre» les agents de la GRC recherchés comme témoins, mais que le moment et le format restent à déterminer.
La procédure a pour mandat de tenir compte des traumatismes. Le syndicat de la police a fait valoir que les policiers pourraient être à nouveau traumatisés s’ils étaient forcés de témoigner, mais M. McCulloch a fait valoir que ne pas entendre un compte rendu complet des actions de la police pourrait causer un traumatisme aux familles.