LAVAL — Un Québécois de 81 ans qui dit avoir mis fin à la vie de sa femme malade par amour et compassion a été condamné vendredi à purger au moins 10 ans et demi de prison pour meurtre.
Gilles Brassard a déclaré aux journalistes en entrant dans la salle d’audience qu’il ne pouvait pas supporter de voir sa femme se détériorer à cause de la maladie d’Alzheimer. Les deux étaient mariés depuis 50 ans.
Brassard a plaidé coupable la semaine dernière de meurtre au deuxième degré dans la mort par strangulation de Thérèse Brassard-Lévesque en septembre 2023 dans une maison de retraite à Terrebonne, dans Lanaudière.
Le tribunal a appris qu’il avait fallu à Brassard plusieurs tentatives pour étrangler sa femme avec une corde lors d’une agression qui a été filmée, avant qu’il n’avale des médicaments dans une tentative de suicide.
Les témoignages des membres de la famille du couple lus en cour ont dépeint Gilles Brassard comme un mari et un père aimant, qui a essayé de prendre soin de sa femme aussi longtemps qu’il le pouvait avant qu’elle ne devienne trop malade et agressive pour vivre à la maison.
Le meurtre au deuxième degré entraîne automatiquement une peine d’emprisonnement à vie, avec un minimum obligatoire de 10 ans avant qu’un délinquant puisse demander une libération conditionnelle.