La grève en cours à la Société canadienne des postes pourrait bien retarder une populaire tradition familiale: l’envoi des cartes de Noël.
Par exemple à Halifax, en Nouvelle-Écosse, Percy est un goldendoodle âgé de 9 ans qui compte 33 000 abonnés sur Instagram. Son maître, Adam Barrett, envoie plusieurs dizaines de cartes de Noël aux amis, aux proches et à des abonnés depuis quatre ans.
Cette année, M. Barrett avait choisi de rendre hommage au film «Maman, j’ai raté l’avion», le chien jouant le rôle de Macaulay Culkin, un Macaulay Culkin plus poilu bien sûr.
Mais comme la grève à la Société canadienne des postes amorcera une deuxième semaine, M. Barrett n’est pas sûr s’il peut envoyer les cartes à temps pour Noël.
M. Adams dit appuie les employés de la Société canadienne des postes qui ont déclenché une grève le 15 novembre. Il espère toujours envoyer une carte à quiconque le souhaite, même si celle-ci ne pourrait arriver qu’après le temps des Fêtes.
Tout comme l’an dernier, il envisage d’envoyer quelque 70 cartes. Certaines sont destinées à des amis à Halifax, mais d’autres sont prévues pour des abonnés de la page Instagram, certains résidant à l’étranger, comme en Allemagne, en El Salvador et en Australie.
M. Barrett a lancé ce compte d’Instagram le jour qu’il a acheté Percy. L’animal n’avait alors que huit semaines. Depuis ce temps, il ne s’est pas passé un jour sans qu’il rédige un message au nom du chien. Il a pu convaincre des milliers de personnes à s’abonner à la page. Parfois, les messages mentionnent son autre chien et son chat, Dolly et Herbie. Mais Percy du haut de ses 35 kilogrammes et portant un foulard est la vedette de la famille.
Son maître a récemment ralenti le rythme des messages sur les réseaux sociaux, mais l’envoi de cartes de Noël est devenu une tradition. Chaque année, à l’Halloween, M. Barrett envoie une invitation à sa légion d’admirateurs: «Voulez-vous recevoir une carte de Noël de la part de Dolly, Herbie et moi, cette année ? Faites-le moi savoir dans la section des commentaires!»
«Parfois quand je pense à l’idée de prétendre être un chien sur internet et d’envoyer des cartes à des gens partout dans le monde pour le temps des Fêtes, je prends un grand respire et me dis que la vie prend parfois une tournure inattendue», mentionne M. Barrett.
Il dit qu’il tente de personnaliser chaque lettre du mieux qu’il peut. Il va s’inspirer d’un film de Noël, tenter de convaincre ses animaux de poser et d’envoyer les cartes au début de décembre.
Le maître ne fait pas d’argent en envoyant les cartes: l’impression des photos et les envoies postales ne sont pas gratuites. Il juge que sa tradition lui permet de se sentir lié avec les autres.
«Je ne serai jamais le premier ministre d’un pays. Je ne serai jamais le pdg d’une entreprise, raconte-t-il. Je ne suis qu’un petit gars de la côte est canadienne, mais j’apporte un peu de joie à plusieurs personnes aux quatre coins de la planète.»
