MONTRÉAL — Environnement Canada a diffusé des veilles d’orages violents pour plusieurs régions du sud du Québec ainsi que des alertes dans certains secteurs.
Les conditions sont propices à la formation d’orages violents qui pourraient produire de fortes rafales et de la grêle de grosse taille dans plusieurs régions selon ce qu’a publié Environnement Canada, un peu avant midi jeudi.
«On parle de possibilités de rafales entre soixante-dix et quatre-vingt-dix kilomètres à l’heure, de la grêle pouvant atteindre deux centimètres et des pluies pouvant accumuler de trente à cinquante millimètres d’eau en deçà d’une heure», a résumé le météorologue d’Environnement Canada Alain Roberge.
L’agence fédérale a écrit que «les fortes pluies pourraient localement causer des crues soudaines et risquent d’affecter les structures, routes et bâtiments déjà fragilisés par les événements de la semaine dernière».
Les secteurs visés par les veilles s’étendent de Saint-Jérôme dans les Laurentides à l’ouest jusqu’à Saint-Georges en Beauce dans l’est, et de la frontière avec les États-Unis au sud, jusqu’à Saint-Ferréol-les-Neiges, dans la Capitale-Nationale au nord.
Le météorologue Alain Roberge a indiqué qu’Environnement Canada surveillera particulièrement «les endroits qui ont reçu beaucoup d’eau la semaine dernière et qui donc une vulnérabilité accrue» comme «la région de Montréal, la Rive-Sud, les Laurentides et la Mauricie».
En fin d’après-midi, des alertes ont été lancées pour différents secteurs dans les régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
Quelle est la différence entre veille et alerte?
Une veille d’orages d’orages violents est lancée pour aviser les citoyens de se préparer, car les conditions sont favorables à la formation du phénomène météorologique.
La veille précède l’alerte, qui, elle, est lancée lorsque les orages violents sont imminents ou ont lieu.
Montréal et Laval tentent de rassurer les citoyens
Les villes de Montréal et de Laval ont été parmi les plus touchées par la tempête Debby la semaine dernière.
Jeudi, le maire de Laval Stéphane Boyer a indiqué que les «équipes sont à pied d’œuvre depuis le début de la crise et elles continueront de l’être tant que la situation ne sera pas rétablie».
Face à l’ampleur des dégâts, son administration a tenté de rassurer les citoyens.
«Avec les renforts prévus dès cet après-midi (jeudi) et la mobilisation des équipes, la Ville déploiera une force de frappe formée de près de 200 membres du personnel des services municipaux des Travaux publics et du Service de l’environnement. De plus, près de 60 véhicules additionnels sillonneront les rues, dont une trentaine de camions-bennes et des chargeurs sur roues. Ces renforts s’ajoutent à la trentaine de camions déjà utilisés par les fournisseurs externes de la Ville pour la collecte spéciale», peut-on lire dans un communiqué.
De son côté, la Ville de Montréal a indiqué sur le réseau social X que les équipes sont toujours sur le terrain afin de venir en aide aux personnes sinistrées.
«Si vous ne vous sentez pas en sécurité et qu’il est nécessaire de quitter votre domicile en raison de son insalubrité ou de dégâts trop importants, appelez le 311», a également conseillé la Ville dans un message.
Pas moins de 1438 dossiers de réclamation
Les précipitations causées par la tempête tropicale Debby avaient atteint 200 millimètres en 24 heures par endroits.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, indiquait mercredi qu’il restait 38 résidences inondées sur les 2300 qui ont été durement frappées par la tempête.
Le passage de Debby a provoqué l’évacuation de 464 personnes. Des infrastructures publiques ont également été abîmées.
Selon des données fournies par les municipalités à la Sécurité publique, on dénombrait jeudi «29 municipalités toujours impactées, 145 résidences isolées, 37 personnes évacuées et 48 routes atteintes» dans la province.
Pas moins de 1438 dossiers de réclamation ont été ouverts par des particuliers, locataires ou municipalités en date de jeudi, toujours selon la Sécurité publique.
