La saga qui n’en finit plus de finir à l’hôtel de ville de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis l’entrée en scène d’Alain Laplante donne lieu à énormément de dérapages sur les médias sociaux. Certains de ses partisans, pourtant instruits et occupant des fonctions respectables, s’y défoulent d’une façon qui dépasse l’entendement. Il faut d’ailleurs s’en inquiéter pour la réputation des gens qu’ils insultent d’une façon calomnieuse.
Alimentées par le maire Laplante, un politicien qui passerait plus de temps sur Facebook qu’à l’hôtel de ville (nous dit-on, de façon sans doute exagérée), ces attaques de l’ère numérique ont atteint un niveau qu’une société ne doit pas tolérer. On peut exprimer sa pensée sur tel ou tel sujet pour faire valoir son mécontentement, mais pas de la façon dont on s’y prend depuis quelques mois. De vrais combats de rue au cours desquels tous les coups sont permis. Surtout en bas de la ceinture.
Le directeur général de la Ville, François Vaillancourt, est littéralement traqué sur le réseau Facebook par des «disciples» du maire Laplante. On l’insulte, on le harcèle. On va même jusqu’à l’espionner dans sa vie privée pour savoir qui il fréquente dans un restaurant du centre-ville bien connu. On le prend en photo à la manière de paparazzis. Sa crédibilité est mise en doute, alors que cet homme vient d’être honoré par ses pairs pour la qualité de son travail.
Il y a quelques semaines, deux citoyens ont réclamé la démission de François Blais de son poste de commissaire scolaire. Pourquoi? Parce que cet homme, qui est pourtant modéré et articulé lors des périodes de questions à l’hôtel de ville, utiliserait Facebook pour intimider le directeur général et le conseiller Marco Savard. Ce dernier aurait même publié des photos de M. Vaillancourt prises à son insu, photos que le principal intéressé a depuis retirées de son compte Facebook. Rappelons qu’il s’était présenté sous la bannière de L’Équipe Laplante lors des dernières élections.
S’en prenant au conseiller Jean Fontaine, dont la réputation en a pris un coup au cours des dernières semaines, l’homme d’affaires Yves Cloutier y va du commentaire suivant, fautes d’orthographe incluses, sur Facebook: «Les qualificatifs représentent très bien ce pas bon: imbécile, arrogant, méprisant, idiot, une merde, tarés, crétin, pourriture. Moi je rajoute que tu es une sale vidange, poursuit moi sale crotté. Je prendrai arrangement avec ton syndic. Sale pourriture que tu es, tu me lève le coeur tu as l’air d’un malpropre.»
Même Donald Trump ne va pas aussi loin dans ses tweets inacceptables et condamnables pour un homme qui occupe la présidence des États-Unis.
Vous voulez un autre exemple? Allons-y avec Robert Guinta, un citoyen qui défend la protection des terrains du Club de golf Les Légendes, mais d’une façon méprisante sur les médias sociaux.
«Les tatas et les endormis réveillez-vous, écrit-il dans un récent email sur Facebook. Dormez-vous au gaz?? Le conseiller Fontaine démissionne du CA du Festival des Montgolfières parce qu’il n’a pas déclaré sa faillite de plus de 700,000 . et selon la Loi il était inhabile à exercer la fonction de Président du CA. Pas grave, on nomme sa blonde Mélanie Dufresne, conseillère qui payera ses dettes du Syndic et ce sans résolution du Conseil. Alors les tatas comprenez-vous pourqupi on fait des déficits et que l’on dévoile pas les états financiers du Festival des «ballounnes». Tu vois ça juste à St-Jean à cause des endormis.»
Richard Guillemette, que vous connaissez sans doute pour avoir brigué un poste de conseiller à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, traite lui aussi, sur Facebook, le conseiller Jean Fontaine d’idiot, d’imbécile, de merde, de taré, de pourriture. Il va même jusqu’à dire qu’il est atteint d’une maladie mentale grave.
Après Marco Savard, François Vaillancourt, Jean Fontaine et l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, quelle sera la prochaine cible de ces justiciers non masqués? On peut vous assurer qu’il y a des conseillers nerveux et inquiets dans le Club des neuf, qu’ils comparent à des malveillants. On le serait à moins!
Voilà où nous en sommes rendus dans une ville qui compte près de 100 000 habitants. S’il agissait en homme responsable, le maire Laplante inviterait ses supporteurs à cesser ces attaques, lui qui se dit un grand défenseur de la démocratie. Il dirigerait aussi avec un peu plus de fermeté les assemblées du conseil municipal. À cet égard, le conseiller Justin Bessette mérite des félicitations pour l’assemblée qu’il a récemment dirigée à titre de pro-maire. Il a su éviter les dérapages et le vaudeville qui caractérisent la période de questions.
Si c’est ça la démocratie et le respect des autres, il y a lieu d’être très inquiet.
Il faudrait peut-être expliquer au maire ce que c’est la démocratie! Je crois qu’il l’ignore. Quelle tristesse ces échanges publics malsains!
Vous voulez savoir pourquoi ces citoyens n’en peuvent plus et dérapent dans leurs commentaires ? Assistez aux séances du conseil. Ne croyez pas tout ce que vous lisez.
Bonjour M. Gilles Levesques,
Parmis les événements que vous relatez, nombreux sont ceux qui concernent la dénonciation d’escroqueries. Dans la mesure où les Tremblay, Charest, Trudeau, etc… sont restés impunis malgré leurs nombreux contrats frauduleux : comment pensez-vous que le citoyen alerte puisse rester respectueux envers des escrocs qui eux n’ont absolument AUCUN respect vis à vis des impôts que nous payons ? Quelle serait votre suggestion svp ? Merci pour votre réponse.