BROSSARD — L’un n’a jamais été repêché, l’autre a été le premier choix de la deuxième ronde du repêchage de la LNH.
L’un a inscrit 98 buts dans le circuit Bettman, dont 81 en 383 parties après avoir été réclamé au ballottage par le Canadien, l’autre espère tailler son propre chemin après une prolifique carrière dans le junior.
Paul Byron a suivi de près le parcours d’Owen Beck la saison dernière, a révélé jeudi le directeur du développement des joueurs chez le Canadien, Rob Ramage. Byron, qui a le titre de consultant chez le CH, a donc révisé des séquences vidéo de Beck et a eu de nombreuses discussions avec lui dans l’espoir de le préparer pour le prochain niveau.
«Il est très honnête avec les jeunes, a souligné Ramage au sujet du travail de Byron. Il a leur respect dès le départ.
«Et ça ne fait pas très longtemps qu’il a arrêté de jouer», a ajouté Ramage tout en rappelant que Byron avait aussi été un attaquant, contrairement à lui et son complice principal Francis Bouillon.
Certaines qualités de Beck ont toujours été évidentes. Il s’était d’ailleurs démarqué lors du camp du Canadien en 2022 par son jeu dans son territoire et la maturité dans sa prise de décision. Ramage a noté que Beck avait ensuite peut-être connu un moins bon camp en 2023.
Le défi pour le natif de Peterborough a donc toujours été de développer le côté offensif de son jeu. Après des saisons de 51 et 66 points dans la Ligue de l’Ontario, Beck a finalement explosé cet hiver avec 81 points.
Il a été particulièrement productif en deuxième moitié de campagne, quand il est passé des Petes de Peterborough au Spirit de Saginaw. Il a inscrit 51 points en 32 parties avec le Spirit, qu’il a aidé à remporter la Coupe Memorial.
«Oui, les entraîneurs aiment voir les gars marquer, mais il faut qu’ils soient capables de jouer sur 200 pieds, a rappelé Ramage. C’est une de ses qualités. Il est un garçon brillant et je suis certain qu’il sera en mesure de le faire.»
Ramage a souligné que Beck avait développé des habitudes des rangs professionnels grâce aux conseils de Byron, ce qui devrait l’aider à s’épanouir la saison prochaine, quand il fera le saut chez les pros.
«Je pense qu’il (Byron) m’a suggéré des solutions qui vont fonctionner aussi chez les pros, a raconté Beck. Ça m’a donné un avantage dans les rangs juniors.»
Beck a aussi tout vécu durant les deux dernières saisons. En plus de son brio à la Coupe Memorial ce printemps, il a participé à deux reprises au Championnat mondial junior et a même été rappelé d’urgence par le Tricolore en janvier 2023 pour disputer un premier match dans la LNH face aux Sénateurs d’Ottawa.
«Je pense que j’ai pu jouer des matchs importants, qui vous aident à vous préparer pour le niveau suivant, des matchs qui sont d’un calibre plus élevé que ceux en saison régulière au niveau junior, a noté Beck.
«Ces expériences m’ont aidé à progresser comme joueur, à apprendre comment jouer dans les moments importants.»
Beck a d’ailleurs été nommé joueur par excellence de la Coupe Memorial.
Peut-être pour éviter de se créer des attentes, le centre droitier a été prudent devant les micros, jeudi au camp de développement du Canadien, et n’a pas voulu affirmer qu’il visait absolument une place chez le Tricolore lors du prochain camp, en septembre.
«Je vais jouer chez les pros et je veux me préparer pour ça, a-t-il dit. Durant le camp, je vais vouloir démontrer ce que je peux offrir au Canadien ou au Rocket de Laval.
«Cet été, je veux simplement gagner en maturité physique afin d’être prêt pour la prochaine étape, que ce soit la LNH ou la Ligue américaine», a conclu Beck.
