NEW YORK — Charlie Morton a effectué 17 départs en séries éliminatoires et a gagné deux fois la Série mondiale.
Après avoir surpassé le plateau des 2000 manches de travail dans les Majeures vendredi lors d’une autre victoire des Braves d’Atlanta, il est revenu un peu sur sa carrière de 17 saisons.
«Il y a des fois où je me dis que je suis prêt à rentrer chez moi, a dit Morton. Mais ces gars-là rendent ça agréable de venir au travail.»
Six mois après avoir célébré son 40e anniversaire de naissance, Morton continue de briller avec une fiche de 3-0 et une moyenne de 3,14. Il a réussi 40 retraits sur des prises et n’a donné que 14 buts sur balles en 43 manches, affichant une moyenne de plus de six manches de travail lors de ses sept départs cette saison.
Les seuls autres lanceurs actifs à avoir plus de 2000 manches d’expérience sont Clayton Kershaw, Max Scherzer et Justin Verlander, tous des candidats pour le Temple de la renommée du baseball.
«C’est beaucoup, a dit Morton après une victoire de 4-2 face aux Mets de New York. J’ai aussi lancé beaucoup de manches dans les mineures. Je pense que c’est donc un plateau dont je peux être fier.»
Morton a dû surmonter des blessures et a connu des hauts et des bas depuis qu’il a été repêché par les Braves il y a 22 ans à sa sortie de l’école secondaire Joel Barlow, dans le Connecticut.
Mais il est toujours là, à effectuer des tirs à 95-96 milles à l’heure à l’âge de 40 ans et menottant les meilleurs frappeurs au monde.
Dans une ère où les lanceurs se blessent souvent, comment Morton a-t-il réussi à durer aussi longtemps après avoir percé dans les Majeures en 2008?
«J’ai appris à lancer sans douleur, a dit celui qui a été invité deux fois au match des étoiles. C’est un signe que vous faites quelque chose de mal si vous ressentez de la douleur durant votre motion.»
Morton a oeuvré pendant sept manches face aux Mets, accordant un point, trois coups sûrs et un but sur balles. Il a retiré sept frappeurs sur des prises. Il a effectué 99 tirs, dont 65 pour des prises.
«Je me sens bien, surtout tôt dans le match, a dit Morton. Avant, je me sentais bien jusqu’en quatrième ou cinquième manche. Maintenant, je dois commencer à faire preuve de créativité à partir de la troisième manche.
«Mais la saison est encore jeune. Nous ne sommes qu’en mai. Je bâtis encore ma force dans mon bras et mes jambes.»
L’artilleur droitier présente une fiche en carrière de 133-113 avec les Braves, les Pirates de Pittsburgh, les Phillies de Philadelphie, les Astros de Houston et les Rays de Tampa Bay. Il a également un dossier de 7-5 avec une moyenne de 3,60 en 18 sorties en séries éliminatoires, incluant une sortie en relève en Série mondiale, quand il a provoqué les 12 derniers retraits pour aider les Astros à gagner le septième match face aux Dodgers de Los Angeles en 2017.
Puisque sa balle courbe est particulièrement efficace, Morton affirme qu’il doit se rappeler de lancer un peu plus souvent sa balle rapide. Mais ses balles à effet sont au coeur de son succès si tard dans sa carrière.
«Je lance un peu à l’envers des autres. Je lance beaucoup de balles à effet, puis je surprends le frappeur avec une bonne balle rapide, a dit Morton. Ma motion s’est améliorée au fil des ans. Et ça aide d’être dans de bonnes équipes, avec de bons coéquipiers et de bons entraîneurs. J’ai aussi une bonne famille, qui m’appuie, et de bons amis.»
Morton s’entraîne en Floride durant l’hiver afin de reprendre des forces.
«Vous avez mal à un certain point. Mais j’ai toujours été capable de lancer. J’ai toujours pu améliorer mes entraînements. J’ai pu travailler ma flexibilité jusqu’à un point où c’est assez bon, a-t-il dit. Vous savez, j’ai 40 ans. Je ne suis plus un jeune poulet!»