BROSSARD — Un joueur de hockey de la LNH doit constamment s’adapter afin de conserver sa place dans la formation tout au long de sa carrière.
Si Martin St-Louis a souvent parlé de l’évolution du jeu des attaquants Brendan Gallagher et Josh Anderson, le défenseur David Savard a aussi rappelé mercredi qu’il avait changé son style au cours de sa carrière.
«Il faut être capable de s’adapter à ce dont l’équipe a besoin et c’est ce que j’ai fait dans le passé, a dit Savard, à la veille de son 800e match en carrière dans la LNH. Quand je suis arrivé dans la LNH, je jouais sur l’avantage numérique. Je suis rendu loin de ça!
«Il a fallu que je change mon rôle. Vous devez trouver des façons de vous démarquer pour rester dans la formation chaque soir. C’est ce que je veux faire le plus longtemps possible», a-t-il ajouté.
Aujourd’hui âgé de 33 ans, Savard fait son pain et son beurre grâce à son jeu défensif, particulièrement en infériorité numérique. Depuis son arrivée chez le Canadien à l’aube de la saison 2021-22, il se classe au 12e rang de la LNH avec 473 tirs bloqués, à égalité avec Adam Larsson.
Savard vient aussi au quatrième rang du circuit avec une moyenne de 7,17 tirs bloqués par tranche de 60 minutes parmi les joueurs qui ont disputé au moins 35 parties durant cette période d’un peu plus de trois saisons.
Le natif de Saint-Hyacinthe a affirmé être déçu de son début de campagne, alors qu’il est appelé à épauler les jeunes défenseurs de l’équipe. Il affiche un rendement de moins-5 après quatre matchs.
Savard a aussi été employé en moyenne 16:24 par rencontre, comparativement à 20:14 la saison dernière.
«Je pense que je n’ai pas toujours pris les meilleures décisions ou je suis ne suis pas à la bonne place, a-t-il analysé. Nous faisons un peu de vidéo, nous essayons de revenir aux bases. Le but, c’est d’aider l’équipe à gagner le match, et c’est ce que je veux faire.»
Si Savard a affirmé ne pas accorder une très grande importance au plateau des 800 matchs dans la LNH, qu’il atteindra jeudi contre les Kings de Los Angeles, il a admis savourer un peu plus chaque moment d’année en année.
«C’est certain que, quand vous vieillissez et que votre contrat arrive à échéance, vous ne savez pas vraiment ce que l’avenir vous réserve, a dit Savard. J’essaie d’y aller un jour à la fois, mais je suis content d’être ici et je veux y rester le plus longtemps possible.
«Si on m’avait dit il y a plusieurs années que j’en serais rendu là aujourd’hui, je ne l’aurais peut-être pas cru. Mais j’ai du plaisir à continuer d’aider l’équipe à gagner», a-t-il assuré.
Savard écoule la dernière année d’un contrat de quatre saisons lui rapportant un salaire moyen annuel de 3,5 millions $US. Son nom revient dans les rumeurs de transaction depuis la saison dernière, alors qu’il pourrait servir d’appât pour le Tricolore à l’approche de la date limite des échanges.
D’ici là, Savard va continuer de profiter de son séjour avec le Canadien. Et il va s’adapter au rôle que l’équipe lui demandera de jouer.