Devant sa famille et ses proches, le boxeur Thomas Chabot vivra un beau moment samedi

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Devant sa famille et ses proches, le boxeur Thomas Chabot vivra un beau moment samedi

QUÉBEC — Tous les amateurs de boxe qui franchiront les tourniquets du Centre Vidéotron samedi soir savent très bien que la grande vedette de la soirée sera Christian Mbilli. Mais pour quelques dizaines de personnes de la grande région de Thetford Mines, il y aura une co-vedette: Thomas Chabot.

Pourtant, Chabot (10-0-0, 8 K.O.) ne livrera que le 11e combat de sa carrière professionnelle. Mais ce qu’il importe de savoir, c’est qu’il s’agira de la première sortie du Thetfordois de 24 ans dans la plus grande enceinte sportive de Québec, dans le cadre du gala de Eye of the Tiger Management.

Chabot affrontera alors l’Argentin Matias Ezequiel Guenemil, qui affiche un dossier de 10-3-1, avec cinq victoires avant la limite, dans un duel chez les super-plumes.

«C’est un adversaire qui est différent des autres. Je suis habitué d’affronter des bagarreurs, des Mexicains, des gars qui aiment se battre à l’intérieur. Lui, il est un peu plus technique», a décrit Chabot après la conférence de presse d’avant-combat, tenue jeudi dans le hall principal du Centre Vidéotron.

«C’est un gars qui boxe à distance. Donc, ça va être une approche différente pour ce combat-ci. Ça va être à moi à livrer la marchandise et à écouter mes entraîneurs», a ajouté Chabot, dont l’entraîneur est Laszlo Marien.

Le protégé de Eye of the Tiger Management a appris il y a environ deux mois qu’il livrerait un combat au Centre Vidéotron. La nouvelle lui a évidemment fait plaisir, lui qui, dans le passé, s’est battu au Casino de Montréal, à Shawinigan, à Rivière-du-Loup et aussi au Mexique.

«Pour moi, c’est beaucoup. C’est une belle opportunité de pouvoir me battre devant les gens de Thetford qui vont se déplacer. Ils ont moins de route à faire que quand c’est à Montréal. Et on va se le dire: il y a beaucoup plus de places de disponibles ici qu’au Casino», a-t-il aussi fait remarquer.

«Au Casino, les billets se vendent habituellement en 48 heures. Donc, ça ne donne pas la possibilité à tout le monde de pouvoir y être. Mais ici, il n’y a pas d’excuse; il y a de la place en masse. Donc, il va y avoir du monde de Thetford samedi.»

Chabot a estimé à environ 80 le nombre de supporters qui occuperont des sièges du Centre Vidéotron. Ses parents y seront assurément, son «petit frère», des amis de ses amis aussi.

«Quand j’ai eu la nouvelle que j’allais me battre à Québec, il y a eu de l’excitation, c’est sûr. Mais en même temps, il y a de la pression qui vient avec ça. Beaucoup de gens de ma région vont être là; veux, veux pas, les gens ont des attentes. C’est sûr que ça met de la pression sur les épaules. Mais c’est à moi à ‘dealer’ avec ça.»

Au fil de ses 10 premiers combats, Chabot croit avoir réussi à progresser de manière constante. Mais dans son auto-évaluation, il n’oublie pas que certaines sorties n’ont pas été simples.

«Majoritairement à chaque combat, j’ai l’impression qu’il y a des choses qui s’améliorent. C’est sûr que j’ai eu des combats plus difficiles aussi, il y en a eu des plus compliqués. Mais à toutes les fois, je pense que je grandis, que je suis capable de monter mon niveau et d’en montrer un petit peu plus.»

La progression de Chabot n’est pas passée inaperçue chez au moins un observateur de la boxe au Québec, et pas le moindre: l’entraîneur Marc Ramsay.

«C’est un gars qui s’entraîne très fort. Un de nos associés l’entraînait dans notre gymnase à Montréal. J’ai pu voir son éthique de travail, toute la discipline et le sérieux qu’il mettait. C’est un gars qui est dans une forme irréprochable à chaque combat. Il lance beaucoup de coups, il impose un rythme qui est très dur à soutenir pour ses adversaires.»

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